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Bovin viande
Gasconne : l'excellence tarnaise récompensée

L’élevage conduit par Évelyne et Serge Esteveny a été récompensé des Sabots d’or pour la deuxième fois de son histoire à l’occasion du sommet de Cournon

© DR

Déjà lauréat des Sabots d’or en 2015, l’élevage d’Évelyne et Serge Esteveny a de nouveau été consacré cette année à l’occasion du Sommet de l’élevage. Ce prix national salue le travail d’excellence mené sur leur troupeau de gasconnes des Pyrénées.
“C’est une fierté et la reconnaissance d’un travail technique réalisé au quotidien avec les professionnels qui nous entourent à la Maison de l’élevage du Tarn, et plus particulièrement avec Élodie Bureau, et nos partenaires. Avec nos compétences et les leurs, on essaye de faire quelque chose de bien dans un contexte économique compliqué”, commente Serge Esteveny.
Sur les hauteurs du Dourn, le couple Esteveny a fait le choix de conduire un troupeau composé exclusivement de gasconnes des Pyrénées. Un choix engagé il y a six ans, après avoir mené un troupeau mixte blondes-gasconnes depuis 1989. Le relief accidenté sur lequel s’étend l’exploitation et les années de sécheresse estivale consécutives sont à l’origine de ce virage. Une décision mûrement réfléchie, que la première place au challenge national des Sabots obtenue pour la deuxième fois cette année vient récompenser.
Pourtant, “on m’a pris pour un marginal, à l’époque, quand j’ai introduit des gasconnes, j’étais alors le premier du département à faire ça”, se souvient Serge Esteveny. Produire des kilos de viande vite et pas trop cher, tel est l’objectif qui anime depuis toujours cet éleveur également inséminateur à Coopelso. “Après des années de sélection, on a réussi à fabriquer un style de vache économique et rustique qui produit de la viande”, se réjouit-il. Ce savoir-faire est reconnu par ses pairs puisque des génisses de l’élevage sont vendues jusqu’au nord de la Loire.
Un des secrets de cette réussite, c’est la passion toujours intacte malgré les cheveux qui grisonnent à l’image de la couleur dominante du cheptel. Évelyne bichonne les veaux, n’hésitant  pas à se relever la nuit pour les faire téter tant qu’il faut. “Je suis tout le temps avec eux, je ne pense pas pouvoir faire mieux pour m’occuper d’eux, sourit-elle. Mais bien sûr c’est plus facile à faire avec un troupeau de la taille du nôtre”, tempère-t-elle.
Cette passion est aussi motivée par une quête perpétuelle de performance. “Nous n’avons pas le droit à l’erreur vu le contexte économique dans lequel nous sommes tellement les marges sont faibles, déplore Serge Esteveny. Le contrôle de performance est, à mes yeux, un véritable outil de travail. Les résultats technico-économiques de bovin croissance, c’est ma bible ! Oui, cela à un coût. Mais il vaut mieux vaut ça qu’un tracteur flambant neuf sous le hangar, car le revenu, c’est le kilo de viande !”

Les Sabots, c’est quoi ?

Le challenge des Sabots a pour objectif de promouvoir de bons éleveurs, adhérents au service de Bovins Croissance en contrôle de performances, au vu de la qualité globale de gestion de l’élevage. Les classements sont effectués tous les ans sur la base du calcul d’un «Critère Global» qui est fonction de critères génétiques et techniques.
Les caractéristiques de l’élevage
Essentiellement menés en IA, les accouplements raisonnés entre les vaches du troupeau et des taureaux de l’élevage permettent d’obtenir des montages très intéressants qui engendrent des produits homogènes et qualiteux : un profil mixte très marqué, mêlant à la fois du potentiel pour l’élevage et des aptitudes bouchères.
La mortinatalité est très majoritairement due à des malformations congénitales, conséquences de la maladie de Schmallemberg. La présence de ce virus sur le troupeau impacte également la fertilité. Le taux de renouvellement est relativement élevé mais permet aux éleveurs de réformer plus aisément. Cependant il donne avant tout la possibilité de satisfaire une demande toujours plus croissante de femelles vendues pour l’élevage.

Les données de l'élevage Estéveny

 

2016/2017

2017/2018

2018/2019

2019/2020

Référence*

Nb vaches

40

41

41

43

 

Veaux nés

38

49

39

46

 

Dont IA 

38 (100%)

49 (100%)

39 (100)

38 (82,6%)

7,4%

Âge au 1er vêlage

32m30j

33m14j

36m25j

32m9j

37m2j

Taux de vêlages de génisses

27,8%

20%

15,8%

26,7%

19,9%

IVV moyen (jours)

381

400

386

400

421

IVV moyen RV2 (jours)

375

379

373

366

456

% mortalité

7,9

4,1

5,1

10,9

8

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