Forte de ses atouts, la FDCuma du Tarn prépare son avenir
Retour sur les débats de l’assemblée générale de la FDCuma qui s’est tenue le vendredi 14 décembre à la salle communale de Saint-Genest-de-Contest.
«Il faut faire partager au plus grand nombre que notre collectif est la meilleure chance de s’en sortir !» C’est sur cet encouragement que le président Bernard Tressols a conclu l’assemblée générale de la FDCuma du Tarn, vendredi 14 décembre à la salle communale de Saint-Genest-de-Contest. Un message d’espoir comme un point d’orgue à une matinée riche d’échanges.
Invité spécial, Christophe Perraud, secrétaire général de la FNCuma, et agriculteur en Loire-Atlantique, est venu assister aux travaux des cumistes tarnais, en présence des représentants des élus parlementaires et de Didier Houlès, vice-président du Département.
Cette année, l’accent a été mis sur la présentation du service complet de la FDCuma, à savoir la mise à disposition d’un salarié et de l’outil nécessaire pour réaliser un chantier. Dans le Tarn, 39 Cuma proposent des services complets dans 21 domaines tels que le travail du sol, les semis, la récolte, l’enrubannage, le pressage, la fauche, la machine à vendanger, etc. Dans ce cadre là, les salariés sont soit embauchés par la Cuma, soit mis à disposition par une autre Cuma ou par un groupement employeur.
Le rappel de ce service proposé aux adhérents a ainsi servi de base pour poser la grande question qui anime le réseau actuellement : quelle Cuma pour demain ? «La plupart des Cuma ont été créées dans les années 1980 et on arrive désormais à un tournant où les créateurs prennent leur retraite et laissent la place à une nouvelle génération», constate Bernard Tressols. Dans ces moments là, il est bon de se redire les choses. Savoir qui l’on est, ce que l’on veut, et où on souhaite aller. C’est cette vaste réflexion que le réseau lance dans un contexte de diminution du nombre d’agriculteurs, d’agrandissement des structures et de changements rapides d’orientation des systèmes d’exploitation. Quatre grands thèmes sont abordés dans cette réflexion (lire ci-dessous). Avec toujours le même leitmotiv : «Nous restons convaincus que partager du matériel et s’organiser ensemble restent des facteurs de performance pour chaque exploitation». Une étudiante en sociologie, en stage à la FDCuma a d’ailleurs livré les premiers résultats d’un travail mené auprès d’une vingtaine d’agriculteurs de deux Cuma tarnaises. Une phrase est revenue souvent lors de ses entretiens : «Sans la Cuma, je ne serai pas économiquement viable». CQFD.
D. Monnery
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Palmarès 2018 du challenge Cuma
1er. Cuma d’Andillac. Les adhérents ont été triplés en dix ans, ce qui dope les activités : finition d’un hangar avec toiture photovoltaïque, achat en interCuma de trois semoirs directs de couverts végétaux pour la vigne.
2e. Cuma de Carlus. Une nouvelle machine à vendanger grâce à de nouvelles adhésions qui dynamisent d’autres projets.
3è. Cuma des éleveurs de la région du Ségur. Un salarié à temps plein pour la Cuma et les exploitations.
4è. Cuma de Labessonnié. Achat d’un semoir direct de couverts végétaux polyvalent.
5e. Cuma de Monestiés. Portage d’un service de tri et de traitement des semences monté en intercuma.
6e. Cuma de Montdragon. Renouvellement de la ramasseuse de pierres.