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Ecophyto : une expérimentation sur la réduction des phytosanitaires en vigne à l’IFV
Dans le cadre du dossier sur le canton de Lisle-sur-Tarn, petit zoom sur l'expérimentation menée au V’innopôle Sud-Ouest, à Peyrole, avec deux prototypes économes en intrants phytosanitaires. Explications.
V’innopôle Sud-Ouest, situé en bord d’autoroute sur la commune de Peyrole, est un centre de recherche en viticulture et œnologie. Il est l’outil de travail du pôle Sud-Ouest de l’Institut français de la vigne et du vin (IFV Sud-Ouest). Actuellement, deux prototypes sont testés dans le cadre de la démarche Ecoviti (cf. encadré ci-contre). Objectif : expérimenter des systèmes économes en intrants phytosanitaires. «Nous travaillons en approche système» explique Christophe Gaviglio, ingénieur à l’IFV Sud-Ouest. «C'est-à-dire que nous modifions l’ensemble du système de production au lieu de tester un seul facteur. Nous mettons en œuvre les prototypes en conditions réelles, pour qu’ils soient applicables, par la suite, chez les viticulteurs. Les deux parcelles d’expérimentation font donc chacune 1 ha pour être à l’échelle de la production. Nous sommes allés volontairement assez loin dans les règles de décisions appliquées à ces prototypes pour la détermination des traitements. L’idée étant d’être le plus en rupture possible avec les pratiques actuelles.»
Le protoype AOP est testé sur trois cépages Fer Servadou, Duras et Syrah, conduits en guyot simple. «Aucun herbicide n’a été réalisé. On a procédé à un désherbage mécanique sous le rang et un enherbement des inter-rangs. Pour les traitements fongicides, nous sommes intervenus en préventif de chaque pluie contaminante, grâce aux outils de modélisation, mais à très faibles doses de cuivre.» Pour le prototype IGP, la stratégie expérimentée est toute autre. «Nous avons mécanisé un maximum d’interventions : taille rase, épamprage, rognage, effeuillage. Toujours aucun herbicide utilisé. L’enherbement est laissé en place sous le rang et le sol est travaillé sur un inter-rang sur deux. Pour les traitements phytosanitaires, nous avons fixé des seuils de dégâts, les plus tardifs possibles, auxquels nous sommes passés à dose normale.»
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