De fortes températures peu habituelles pour la deuxième moitié du mois d'août !
Même si quelques gouttes sont tombées dans la nuit de lundi à mardi, les chaleurs et le déficit hydrique sont au rendez-vous de cette fin d'été.
Mercredi 19 août, la France a connu des températures remarquablement élevées, notamment dans la région. Saint-Côme d'Olt, dans l'Aveyron, et Albi ont enregistré les records de France avec des températures maximales de 41,2°C et 40°C. Ce fut d'ailleurs la journée la plus chaude depuis le début de l'été en France. Et même depuis juillet 2006 ! D'après Météo-France, ces chaleurs sont rares à cette période de l'année. Après le 15 août, les journées chaudes ne méritent en effet que très rarement le qualificatif de "canicule". Les nuits sont alors normalement suffisamment longues pour que la température baisse bien avant l'aube.
Cette année, le Tarn a pourtant été placé pendant trois jours en vigilance orange pour canicule, du mardi 18 au vendredi 21 août. Depuis plusieurs jours, des conditions anticycloniques sur la France combinées à une dépression au large de l'Irlande, avaient en effet dirigé sur la France un air très chaud et très sec venu d'Afrique. Les températures de cette masse d'air ont été remarquables. Sur toute la France, en début de semaine dernière, les températures maximales ont oscillé entre 36 et même plus de 40 °C, les températures nocturnes étant de l'ordre de 20 à 22 degrés. Et notre département ne fait pas exception ! Dès le dimanche 16 août, Météo-France avait placé le Rhône en vigilance orange pour canicule. Le lundi, trois départements supplémentaires l'avaient rejoint : la Drôme, l'Ardèche et le Vaucluse. Mardi matin, l'alerte avait été entendue aux départements du Tarn, du Tarn-et-Garonne et de la Haute-Garonne, pour être levée trois jours plus tard, le vendredi matin. Pour le nord de la France, il faut par exemple remonter en 2001 pour retrouver de telles températures après le 15 août. Même en août 2003, la canicule, qui avait duré une douzaine de jours, s'était atténuée après la mi-août.
Et en plus, pas de pluie...
Pour les cultures d'été, et notamment le maïs, le facteur "eau" est primordial. Et 2009 ne s'annonce pas sous les meilleures auspices en la matière... Même si le bilan hydrique de septembre 2008 à août 2009 sera sensiblement dans la moyenne, un gros déficit de pluviométrie s'est creusé en quelques mois. Depuis le 1er mai, 2009 reste en effet dans les trois années les plus sèches depuis 1977. Difficile de dire quels seront les impacts définitifs sur les cultures d'été. Pour le maïs en tout cas, une chose est sûre : de gros écarts de rendements seront observés entre les parcelles irriguées et celles qui ne le sont pas !