Dans les coulisses de la réception du Tour de France
Les agriculteurs du territoire de Lautrec-Vielmur-Saint-Paul se sont activés toute la semaine et bien en amont pour saluer le passage du peloton à Vielmur, ce vendredi 4 septembre.
“Pour quelques secondes de passage à la télé, ça fait beaucoup d’heures de préparation !” C’est vrai ce que dit Bernard Barrailler, au volant de son tracteur qui déroule un paillage pour délimiter un grand coeur de 50 m d’envergure avec l’aide d’une demi-douzaine de bénévoles du secteur de Lautrec-Vielmur-Saint-Paul. Mais ce que son large sourire laisse transparaître, c’est que ces heures de bénévolat lui offrent surtout un bon moment partagé avec ses homologues du canton impliqués dans la préparation du passage du Tour de France. Et la fierté de pouvoir dire “j’y étais”, au moment où la caméra embarquée dans l'hélicoptère filmera la fresque géante, au passage du peloton.
Cette fierté sera même double cette année. Puisque pour honorer le thème du concours “Les Agris aiment le Tour”, des lettres géantes implantés dans la parcelle indiqueront : Les agriculteurs du Tarn fiers de vous nourrir. Et les symboles des bons produits du terroir viendront renforcer le message et donner l’eau à la bouche aux millions de téléspectateurs.
Ce quart d’heure de gloire, c’est pour vendredi 4 septembre, sur le coup de 16h30. Au croisement de la D92 et de la D112, à l’entrée de Vielmur-sur-Tarn, on sera alors à 25 km de l’arrivée sifflée à Lavaur. Mais pour l’heure, il faut s’activer en coulisses pour être à l’heure au passage de la caravane le jour-J.
Ça fait des souvenirs
Alors que les piquets, le mètre et le plan sont de sortie pour l’équipe en charge de la préparation de la parcelle, une autre équipe s’affaire dans les locaux de la Cuma du pays d’Agout, juste de l’autre côté de la route. “Il ne manque pas un R ?”, s’inquiète une agricultrice bénévole. “Non, il est avec le tas ici”, lui répond un autre. Là, on trace les grandes lettres nécessaires à l’inscription du message. Pas toutes : certaines peuvent êtres réutilisées d’un précédent passage du Tour dans le Tarn. La Grande Boucle est très fidèle aux routes tarnaises il faut dire. Et chaque année, les agriculteurs des cantons traversés ne manquent pas d’imagination pour saluer le maillot jaune et ses comparses. Ça fait des souvenirs. “On était déjà là pour le Tour de France en 2010 et 2011”, rappelle Christian Montagné, président de la Cuma en direction de ses équipiers du jour. Il y a ici des éleveurs bovin viande, ovin viande, de volaille et des céréaliers. Tous ont des métiers distincts au quotidien. Mais le temps du passage du Tour, ils sont unis vers un même but : rappeler à la France entière et même au-delà l’importance des agriculteurs pour nourrir la population et faire vivre les campagnes.
D. Monnery