Coup de vent : le Sud Tarn sens dessus-dessous
Des rafales de vent jusqu'à 128 km/h ont causé d'importants dégâts dans le sud du département dans la nuit du 9 au 10 août.
Le coup de vent qui a traversé le sud du département dans un couloir reliant Puylaurens à Castres, dans la nuit du vendredi 9 août au samedi 10 août, a causé de très nombreux et importants dégâts. Des rafales ont soufflé jusqu'à 128 km/h, déracinant sur leur passage des platanes de 20 m de haut, comme sur la route reliant Puylaurens à Vielmur, au lieu-dit En Bérail (cf. photos). Les Écuries du Bois de Lenjon, à Cuq-Toulza, ont été fortement endommagées, et on ne compte plus les tuiles envolées, les cheminées tombées et les arbres arrachés.
Au domaine maraîcher de Boularan, à Castres, un bâtiment de stockage de matériel a été mis par terre (cf. photo) et l'accueil client a été balayé. «C'est arrivé en milieu de nuit et c'était impressionnant, on voyait les arbres quasiment à l'horizontale !», commente le maraîcher Bertrand de Fonds Montmaur. La grêle qui a accompagné le coup de vent a également fait des dégâts dans les cultures. «Ce sont surtout les poivrons qui ont souffert, constate Bertrand de Fonds Montmaur. Les grêlons n'étaient pas particulièrement gros mais avec ce vent ils arrivaient très vite. Les feuillages ont été hachés. Les tomates aussi ont été touchées, mais on devrait pouvoir quand même les ramasser.»
En attendant le passage de l'expert de l'assurance, la solidarité s'est organisée. Le maraîcher s'est fait prêter une tente pour assurer un accueil client dès le samedi matin, alors même que l'électricité n'avait pas encore été rétablie. Un voisin est aussi venu prêter main forte avec un télescopique pour évacuer les quatre chênes tombés sur le chemin et déblayer tous les branchages qui encombraient l'accès au domaine. «Il y aura du travail cet hiver pour débiter tout ça», prévoit Bertrand de Fonds Montmaur.
La FDSEA et la Chambre d'agriculture ont alerté les Pouvoirs publics pour faciliter la prise en charge par les assurances. Les mairies sont mises à contribution pour recnser les agriculteurs touchés.
D. Monnery