Génétique
Coopelso : entre solidarité et confiance, demain est avenir !
Malgré des inséminations en baisse, la coopérative régionale réussit à maintenir son activité…
Malgré des inséminations en baisse, la coopérative régionale réussit à maintenir son activité…
Si la restructuration de l’élevage n’est pas sans conséquence sur ses activités, la coopérative spécialisée dans l’insémination animale implantée à Soual, entre côteaux du Lauragais et Montagne Noire, au cœur de son bassin d’élevage, résiste. «La situation que nous avons rencontrée en 2021 reste préoccupante pour le monde agricole» souligne d’emblée Philippe Fabre, producteur de lait aveyronnais et président de la Coopelso à l’occasion de son assemblée générale qui s’est tenue en fin de semaine dernière au domaine soualais du Tournal. De fait, le nombre d’inséminations recule de 4450 sur un total de 110 210 inséminations artificielles premières (IAP) réalisées en 2020-2021. Cette baisse de 3,9% supérieure à la moyenne française de 2,5% s’observe sur l’ensemble de son bassin d’élevage, du Tarn (- 1,9%) à l’Ariège (- 3,2%) en passant par l’Aveyron (- 4%), un territoire pourtant préservé jusqu’en 2020 !
Comment s’explique cette décroissance ? Avant tout, avec les laitières qui continuent d’être touchées par cette baisse : sur les 56 500 IAP effectuées en 2021, l’activité perd un volume de 3,2%. Plus d’un tiers en moins en dix ans ! Ce chiffre suit la diminution de femelles laitières présentes sur le territoire, passé de 141 000 en 2008 à 93 000 en 2021 ! Moins de vaches à inséminer mais, point positif, la Coolpeso continue d’intervenir sur 61% d’entre elles. Et, ce constat d’être identique pour les allaitantes avec une diminution de 4,8% pour 43 200 IAP dans les races spécialisées. Malgré le déclin du potentiel des femelles inséminables passé de 369 000 en 2008 à 334 000 l’an dernier, la coopérative d’insémination animale a maintenu sa part de marché à 18 % d’entre elles. Mais, au pessimisme, Philippe Fabre répond par l’optimisme, assuré «que l’élevage dispose de nombreuses ressources et que les éleveurs sont pleins de bon sens». Saluant «les efforts» qui, dans un contexte incertain, ont permis de limiter son impact, le président de la coopérative rappelle la volonté de poursuivre ses actions en faveur tant d’une maîtrise technico-économique des élevages à travers la stabilisation des tarifs que d’un accès à une génétique fiable, saine et performante. Face aux attentes sociétales en vue de plus de transparence, de marteler : «la génétique est un élément à part entière dans la construction de nos filières d’élevage. À l’heure où tout le monde s’interroge sur l’avenir de notre planète et sur l’autonomie alimentaire, il est évident que l’amélioration génétique est un des leviers qui permettra de répondre à ces défis». Un autre enjeu, non des moindres, pour affronter sereinement l’avenir et accompagner les éleveurs et adhérents vers une «agriculture durable» : assurer le renouvellement de ses personnels, techniciens d’insémination (notamment, avis aux intéressés de race limousine !) ou ingénieurs Agri/Agro polyvalents. L’avenir de la Coopelso d’en être que plus rassurant…
La Coopelso en chiffres
3 964 c’est le nombre d’adhérents actifs en 2021
80 c’est le nombre de salariés (dont 60 inséminateurs)
3 millions c’est le nombre de kilomètres parcourus par ces techniciens en 2021
+ 22% c’est le nombre de génotypage des femelles laitières avec 2 400 évaluations génétiques réalisées
+ 17% des IA sexées sont des inséminations en races laitières et + 1,7% en allaitant avec une hausse pour les IA sexées mâle