Congrès SNPAR à Albi : la presse agricole sous tous les feux !
Le syndicat national de la presse agricole et rurale s'est réuni en congrès annuel à Albi les 2 et 3 juin derniers. La presse a le sentiment d’être sous tous les feux.
La presse agricole prend position dans la réforme des soutiens à la presse. L’état revoit son dispositif d’aides. «Sur le principe, rien à redire ! Mais les écarts d’aides sont déjà tels qu’en rajouter, comme le fait la réforme en particulier quant aux coûts de distribution, finit par créer des situations qui s’apparentent à la distorsion de concurrence», analyse le président du Syndicat national de la presse agricole et rurale, André Dremaux. A ses yeux, la presse agricole est prise entre deux feux : soit trop technique pour être qualifiée de presse d’information générale et politique, soit pas assez technique pour avoir le droit de publier des annonces pour les produits vétérinaires. La presse cynégétique craint même, elle, d’être requalifiée en presse de loisir. En plus de la crise agricole et des changements du mode de lecture, la presse agricole a le sentiment d’être sous tous les feux. «Cette presse est produite par des petites entreprises et pas par des grands groupes. Nos entreprises, quand elles ne vont pas bien, elles disparaissent !», prévient André Dremaux.
Par ailleurs, les éditeurs de presse agricole ont largement profité de leur congrès annuel, les 2 et 3 juin à Albi (Tarn), pour échanger leurs expériences ou leurs projets collectifs. Par exemple, ils entament une réflexion sur la transformation de leurs modèles économiques ou sur les liens qu’ils peuvent tisser avec leurs homologues étrangers. Ils ont primé des initiatives éditoriales remarquables : une rubrique pour expliquer l’agriculture aux enfants, un observatoire du prix du lait, la refonte éditoriale d’un hebdomadaire local, le lancement d’un magazine collaboratif électronique, etc.
E. YOUNG
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