Congrès FNPL : un “livre blanc” et des actions concrètes pour l’après-quotas
Les 18 et 19 mars, la section bovins lait de la FDSEA du Tarn accueillait à Albi le 71ème congrès de la FNPL. Retour sur l'événement.
Tout le monde s’accorde à le dire : le congrès d’Albi fera date dans l’histoire de la filière laitière ! D’une part parce que dans quelques jours, ce sera la fin des quotas laitiers, mais aussi parce que ce rendez-vous est le départ d’une nouvelle dynamique syndicale. Pour la première fois, la Fédération nationale des producteurs de lait a proposé un débat d’orientations. Un travail salué par son président, Thierry Roquefeuil. Il a remercié les participants du groupe de travail qui ont élaboré une analyse de la situation mais aussi et surtout, des propositions à mettre en musique dans toutes les régions de France. Les débats ont permis de montrer une cohésion autour d’un objectif commun : construire la filière laitière de demain et ne pas en être des observateurs. Mais alors quelles sont les grandes lignes de ce débat d’orientations ? Premièrement, la FNPL va présenter un “livre blanc”, qui posera les jalons de l’organisation de la filière laitière. Celle-ci doit être “au service de la dynamique des exploitations”. Il faut rénover les contrats de fourniture de lait,avec une règle, passer des contrats individuels aux contrats collectifs. “Il y a un certain nombre de clauses à retravailler, notamment les clauses de prix et les clauses de sauvegarde. Elles doivent être précisées. Les clauses d’exclusivité sont une entrave à la liberté d’entreprendre des éleveurs. La FNPL considère que ces clauses doivent faire l’objet d’une compensation ou disparaître.” La durée des contrats collectifs doit être adaptée aux dynamiques de chaque territoire. Et pour la FNPL, ces contrats ne sont pas cessibles et tout producteur ou organisation de producteurs doit alors avoir la capacité de diversifier ses débouchés. Enfin, la FNPL a également mis en avant l’importance de créer un environnement favorable pour les exploitations d’aujourd’hui et de demain. C’est l’objectif du pacte laitier signé récemment avec les organismes bancaires mais aussi les assureurs et les instituts technico-économiques. Aux fédérations régionales maintenant de le décliner dans les territoires.
Le point de vue de Norbert Durand, président de la section lait FDSEA81
“De ce congrès, je retiens le désir d’implication des producteurs qui sont dans la salle. Nous avons conscience aujourd’hui que si nous voulons exister demain, nous devons être maîtres de ces évolutions de la filière laitière. Par exemple dans les contrats et avec les organisations de producteurs et les associations d’organisations de producteurs. Avec ces outils et cette volonté, nous serons plus forts demain ! La question qui revient souvent, c’est aussi de savoir comment nous pouvons anticiper une crise. Les réflexions d’aujourd’hui montrent que les producteurs doivent être les négociateurs et que pour cela, ils doivent être formés. Mais attention, nous devons penser aussi au niveau européen et international. D’autres pays sont prêts, eux, à nous prendre des marchés. Il faut donc être réactif tout en conservant notre marque de fabrique française : la qualité ! Je ne peux pas terminer ce propos sans remercier encore les bénévoles qui ont participé à l’organisation de ce congrès ainsi que les équipes administratives de la FDSEA du Tarn et du Paysan Tarnais. Bravo à eux !”
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