Christiane Lambert venue à la rencontre des irrigants tarnais
La présidente de la FNSEA était invitée à Gaillac ce mardi pour échanger avec les irrigants tarnais. Les progrès dans le débat et les avancées techniques lui donnent bon espoir.
Comme de nombreux confrè-res, Marie-Line Bruel est confrontée à la nécessité de préserver le niveau technique et économique de sa ferme. Grâce à une présentation de son exploitation complète et adaptée au public présent, la vice-présidente de la FDSEA 81 a su expliquer les besoins et les efforts produits par l’ensemble des agriculteurs. L’agricultrice a rappelé que l’irrigation est «la meilleure assurance pour nos productions.» Avant de laisser la parole à la présidente de la FNSEA, Philippe Jougla, président de la FDSEA 81, a tenu à rappeler l’implication syndicale de sa consœur sur les questions de l’emploi et des femmes en agriculture.
Les coprésidents de l'instance de co-construction (ICC) du projet de territoire du Tescou ont écouté attentivement avec à leurs côtés Mme Parmentier qui représentait le sénateur Bonnecarrère. Christiane Lambert a salué la persévérance et le sens des responsabilités des décideurs locaux «qui ont fait en sorte que le débat continue et qui ont résisté à une pression inhumaine.» Elle est aussi revenue sur le travail auprès des politiques nationaux : «Lors de sa campagne, Emmanuel Macron a imprimé ce qu’il a entendu avec les agriculteurs du Tarn. Il nous l’a dit quand on lui a parlé d’irrigation. Didier Guillaume est un ministre qui a redit son attachement à ce sujet récemment.» Le syndicat a produit un dialogue régulier. Ainsi, la possibilité de créer du stockage d’eau a été inscrite dans la loi. Ceci, au-delà des volumes de substitution et avec les financements des agences de l’eau. C’est une première victoire que la FNSEA souhaite réitérer, pour que les imbroglios - dont les ASA d’irrigation sont victimes - puissent s’évaporer. La viabilité des petites structures et de futures installations (bio et conventionnelles) à l’échelle du territoire en dépend.
Les espoirs sont également tournés vers le ciel et la technologie. «Trois départements, dont le Tarn, ont été choisis par le Centre d’Etudes Spatiales de la Biosphère pour une gestion de la ressource en eau grâce à la cartographie par satellite», a souligné Christiane Lambert. Aussi, tous les dispositifs au sol déjà utilisés et les gains d’efficience récents concordent avec «les médias nationaux qui sont plus positifs maintenant». Elle remarque aussi que des associations environnementales «voient enfin les atouts pour la biodiversité des projets de territoires autour de l’eau». Des apports réguliers au moulin, pourraient bien aider à la réalisation de son vœu : réunir les ministres de l’Agriculture et de la Transition écologique dans un futur proche sur le bassin-versant du Tescou.
F. Roussel