C'est le moment d'exploiter ses parcelles de bois
Tous les voyants sont au vert sur tous les marchés du bois. «C'est le moment d'exploiter», encourage Sylvain André, directeur de Forestarn. Vendez ! Tel est en substance le message délivré aux adhérents de Forestarn.
Vendez ! Tel est en substance le message que Forestarn a délivré à ses adhérents lors de son assemblée générale, le vendredi 15 juin à Castres. «Tous les voyants sont au vert sur tous les marchés du bois (chauffage, emballage, construction , etc.)», commente Sylvain André, directeur de la structure qui compte parmi les treize agences territoriales d'Alliance Forêts Bois, premier groupe coopératif forestier français. «Les carnets de commandes sont pleins partout, poursuit-il. Tous nos clients manquent de bois, aussi bien les papetiers que les vendeurs de bois de chauffage, etc. Alors que d'habitude on nous demande de décélérer à cette période pour ne pas avoir à gérer un stock conséquent durant l'été, cette année c'est tout l'inverse, on nous demande d'accélérer !» Et toutes les essences sont concernées, aussi bien les résineux que les feuillus. Autant dire que c'est le moment d'exploiter ces parcelles et de faire des affaires. «Il faut en profiter», encourage Sylvain André.
Avec la prise de conscience écologique entraînant une moindre appétence pour les bois tropicaux, l'apparition de nouveaux marchés pour l'industrie et les forêts européennes, une demande en forte croissance portant sur des volu-mes conséquents et un besoin important d'approvisionnement en bois d'oeuvre, 2018 trace de nouvelles perspectives pour les marchés du bois. Tenant compte de cette conjoncture particulièrement favorable, Stéphane Vieban, directeur général d'Alliance Forêts Bois, adresse un message positif aux forestiers en les incitant à faire dès maintenant le bon calcul : «Exploitez vos bois mûrs et renouvelez votre capital en reboisant».
La forêt tarnaise a beau être constituée aux deux tiers de feuillus, ce sont les résineux qui constituent les deux tiers de son exploitation. La faible qualité des feuillus locaux est moins valorisable en terme de prix. Encore que. «On voit apparaître une nouvelle mode pour les traverses paysagères, qui s'inspirent des traverses SNCF qui elles sont de plus en plus délaissées au profit du béton. Ce marché qui n'existait pas avant offre un beau débouché aux chênes de qualité médiocre, à des prix intéressants.» Bref, c'est le moment d'exploiter ses bois mûrs.
David MONNERY
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