Installation
Candidat et cédant, main dans la main pour réussir la transmission de l'exploitation
Le Paysan Tarnais a consacré son dossier du 22 novembre à la transmission des exploitations. Témoignage de Mylène Triaire, qui a repris l'exploitation bovin viande de Jean-Claude Pinel, à Cuq-Toulza.
Dans la transmission, il n’y a pas un regard vers l’avenir et l’autre vers le passé. L’histoire de Mylène triaire et de Jean-Claude Pinel en est un bel exemple. L’éleveur était installé sur la commune de Cuq-Toulza en bovin viande, avec un activité de vente directe. « Lorsque j’ai repris l’exploitation de mon père, j’avais 40 hectares et un petit troupeau. Au fil du temps, j’ai modernisé l’exploitation, je suis passé à 65 hectares, j’ai agrandi le troupeau et surtout j’ai développé la vente directe, qui n’existait pas sur l’exploitation. Et puis le temps de la retraite est arrivé. » Jean-Claude Pinel parle au passé, c’est vrai, mais il n’est pas nostalgique. « Bien sûr, ce n’est pas simple de laisser les rênes à quelqu’un, de laisser une exploitation qu’on a fait évoluer. Je me posais des questions sur le devenir de cet outil de travail » concède l’éleveur à la retraite. « Mais je le vis bien. »
Et puis, un jour, Mylène s’est présentée. «Je pensais m’installer sur la petite structure de mes grands-parents, j’avais déjà en tête l’idée d’une commercialisation courte, voire d’une valorisation touristique du site. Je voulais donc me pencher sur cette relation à la clientèle.» Finalement, l’opportunité de reprendre l’exploitation de Jean-Claude Pinel s’est présentée. « C’est proche de chez moi. Nous nous connaissions déjà. » La bonne entente avec le cédant a fait que les choses sont allées très vite. Elle pensait élever des brebis, finalement, ce sont des vaches limousines !
« Il a l’expérience que je n’ai pas »
La jeune agricultrice a repris la clientèle de Jean-Claude Pinel et commence à nouer de nouveaux contacts. « Je travaille entre Castres et Montrabe avec des livraisons de colis. Les consommateurs sont contents de mon travail. Ils ne se sont pas plaints du changement d’éleveur,» plaisante-t-elle. Mylène Triaire a gardé le contact avec son prédécesseur. « Il y a bien sûr la proximité mais je ne veux pas abuser du fait qu’il habite sur l’exploitation. Nous échangeons souvent des conseils. Il a l’expérience que je n’ai pas. Si ça a marché pour lui, il n’y a pas de raisons. Il me reste maintenant à mener mes projets à terme : agrandir le troupeau et développer encore la vente directe. »
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