Vignoble
Au Mas d’Aurel, l’histoire de famille perdure dans le temps
Pour le primeur 2022, le domaine du Mas d’Aurel, à Donnazac, accueillera le public dès le jeudi 17 novembre. L’occasion de découvrir la nouvelle cuvée ainsi que l’histoire familiale du domaine.
Pour le primeur 2022, le domaine du Mas d’Aurel, à Donnazac, accueillera le public dès le jeudi 17 novembre. L’occasion de découvrir la nouvelle cuvée ainsi que l’histoire familiale du domaine.
Au domaine du Mas d’Aurel à Donnazac, situé au nord du vignoble de Gaillac et à quelques kilomètres de Cordes-sur-Ciel, le primeur 2022 s’annonce de bonne qualité. Malgré la chaleur et le manque d’eau, qui ont causé une perte de 30%, et un début des vendanges très avancés (19 août), le raisin a su rester très qualitatif et n’a pas été confronté aux maladies. Une cuvée de rouge et une de blanche, au goût très fruité, sont prévues cette année et sont prêtes à être dégustées par les amateurs de vin dès le jeudi 17 novembre. Un événement majeur pour le domaine du Mas d’Aurel, dont l’histoire familiale ne cesse de durer dans le temps.
Une trentaine d’hectares
En 1963, Albert et Bernadette Ribot s’installent dans un corps de ferme situé sur la commune de Donnazac, au nord du vignoble de Gaillac, et fondent le domaine viticole du Mas d’Aurel. Les premiers hectares de vigne sont plantés la même année et les premières bouteilles y sont produites en 1970. Cette passion pour le métier de vigneron et cet amour de la vigne ont été transmis à leur fille Brigitte qui, en 1992, fait le choix de reprendre l’exploitation familiale avec son mari Jacques Molinier. Le corps de ferme s’agrandit et tous les processus de production y sont regroupés pour fabriquer un vin de qualité.
Aujourd’hui, le domaine du Mas d’Aurel compte une trentaine d’hectares de vigne, cinq salariés et s’apprête à voir la fille de Jacques et Brigitte, Clara, 27 ans, prendre la succession du domaine, après la retraite du père prévue pour le 1er janvier 2023.
Un diplôme d’œnologie en 2021
Comme ses parents quelques années auparavant, Clara est tombée très tôt dans la marmite du vin. “Elle a toujours aimé sentir les odeurs et goûter de nouvelles saveurs. Elle a toujours été passionnée par la terre et la nature en général, notamment avec son amour pour les chevaux”, se souvient sa mère Brigitte Molinier, qui l’accompagnera en tant que co-gérante du domaine à partir de janvier 2023. Après un DUT chimie, une licence pro en parfum arôme et quelques expériences dans le domaine olfactif, Clara se lance pleinement dans l’aventure viticole et commence en 2020 un diplôme d'œnologie à Montpellier. Après plusieurs stages en Corse et en Bourgogne, elle obtient son diplôme en 2021. “Toutes ces expériences m’ont apporté beaucoup de connaissance et m’ont permis de découvrir plein de techniques de production”, reconnaît Clara.
Une conversion totale en bio en cours
Des aventures enrichissantes, qui l’incitent à s’engager avec ses parents pour faire évoluer le domaine familial. Sous son impulsion, la conversion en bio de la totalité du domaine est engagée depuis 2021 et devrait aboutir en 2024. Un enjeu primordial selon la jeune exploitante : “Cela paraît essentiel aujourd’hui de produire en agriculture biologique, au vu de l’évolution de notre métier et des demandes des clients. Cela permettra de nous ouvrir à d’autres marchés.” Depuis 2017, le domaine du Mas d’Aurel est également certifié Haute Valeur Environnementale de niveau 3. À quelques semaines de sa prise de poste officielle, Clara est déjà pleinement impliquée et sait déjà dans quel sens elle souhaite faire évoluer le domaine : “On veut plus se développer à l’échelle nationale et internationale pour faire connaître davantage le Mas d’Aurel en participant notamment à des salons. Comme on le fait déjà aujourd’hui, il faut aussi faire évoluer nos pratiques pour s’adapter aux évolutions du climat.”
En attendant, la jeune vigneronne continue d’apprendre auprès de ses parents qui, à coup sûr, continueront à garder un œil attentif sur le travail de leur fille à partir de 2023.