Visite
Au Gaec Freslon, les brebis vivent dans l'opulence !
Pour cette deuxième journée de visites d’exploitations, Rallye bergerie et une trentaine de visiteurs ont été chaleureusement accueillis par le Gaec Freslon, sur la commune de Labessière-Candeil.
Pour cette deuxième journée de visites d’exploitations, Rallye bergerie et une trentaine de visiteurs ont été chaleureusement accueillis par le Gaec Freslon, sur la commune de Labessière-Candeil.
Anne-Julie Métivier, responsable du service ovin et animatrice à la FDO (Fédération départementale ovine) a organisé et animé la rencontre. Benoît Redoulès, éleveur à Vénès et également présent sur la FDO, a tenu à lancer un message d'encouragement à la filière en général : “Nous devons pérenniser l’élevage ovin dans le Tarn, et pour cela, il faut l’investissement de tous !” Pour remédier à cela, il faut étudier les sujets du moment, et le thème du Rallye bergerie de cette année ne s’y trompe pas : “Ces quelques journées se déroulent chaque année depuis quatre ans maintenant. Cette fois, la thématique porte sur la maîtrise des charges et les coûts de production. On ne va pas se mentir, c’est à la mode”, lance Anne-Julie Métivier pour introduire la rencontre. Éleveurs en ovin lait, Jérôme et Jean-Louis Freslon possèdent aujourd’hui 109 ha de SAU dont 24 ha de céréales (orge, avoine) et 85 ha de superficie fourragère principale (29 ha de RG, 50 ha de luzerne/trèfle, 5 ha de maïs et 1 ha de prairie). Le tout, pour se retrouver “autosuffisant”.
Les deux frères présentent leur stratégie
En amont de la rencontre, les deux éleveurs ovins se sont livrés sur les objectifs de carrière qu’ils se sont fixés : “Le but est de ne pas acheter d’aliment pour produire le lait et d’être le plus autonome possible. On insémine suffisamment de brebis pour avoir un taux de renouvellement important (32%) afin de valoriser au maximum la génétique. Notre situation géographique permet également une bonne production de luzerne qui s’associe très bien avec l’irrigation et le séchage. Les investissements et les choix qui ont été faits sur l’exploitation ont été réfléchis dans ce but d’autonomie alimentaire. Et nous y sommes arrivés : notre localisation et notre structure actuelle permet de limiter fortement les achats.” Malgré tout, Jérôme reste lucide sur le fait qu’il n’existe pas de solutions miracles : “il ne faut pas dire que ce système serait parfait pour tout le monde, ce serait mentir !”
On l’analyse à la loupe
Chez la famille Freslon, la traite débute au 3 novembre, et s’écoule sur 220 jours, pour une production totale de 1 815 hl. En ce qui concerne l’alimentation, la ration de base est représentée par du foin de séchage à volonté (2/3 de luzerne et 1/3 de RG), et 350 g d’orge brebis (750 g antenaises). La luzerne, qui se trouve à proximité de l’exploitation, est irriguée, tout comme le maïs. Ce dernier est utilisé en vert, et distribué du 10/08 au 15/10. Enfin, les deux éleveurs achètent uniquement des minéraux et de l’aliment pour les agnelles (une douzaine de tonnes).
“Pas besoin d’avoir du concentré”
Cela fait maintenant une douzaine d’années que les deux frères n’achètent plus de concentré pour leurs 600 brebis. Jean-Louis explique : “Au départ, c’était un petit peu stressant car on se demandait si les brebis allaient faire du lait. Mais nous pouvions compter sur des techniciens et un bon accompagnement. Petit à petit, tout s’est bien déroulé.” Aujourd’hui, l’élevage consomme du ray-grass, du foin de séchage et du maïs en vert, et c’est la stratégie adoptée par les deux éleveurs : “Nos brebis ont toujours à manger dans les râteliers. Nous avons un système particulier pour le foin, car on récupère les restes que l’on stocke, et lorsque nous commençons à tarir, on remet ce surplus, et ça équivaut environ à 2 mois d’alimentation”, explique Jean-Louis. Jérôme poursuit : “Ensuite, l’avantage du maïs en vert, c’est que même s’il y a du prolif, les brebis restent en état. Nous avons une petite ensileuse traînée pour ça, et … c’est du boulot !”
En guise de conclusion, Anne-Julie Métivier donne rendez-vous aux éleveurs ovins pour la prochaine visite : “Elle sera légèrement spécifique car il y aura un petit temps d’échange avec une personne de l’Idele, qui s’exprimera sur la question des coûts de productions, afin d’apporter d’autres informations ! Encore merci au Gaec Freslon de nous avoir aussi bien accueillis.” La 3ème et dernière rencontre se tiendra le jeudi 9 mars au Gaecde la Manentié (St Antonin de Lacalm).