Syndical
Arrêté zone vulnérable : les syndicats communaux contre-attaquent !
Les présidents communaux ou intercommunaux FDSEA concernés par le zonage de la nouvelle zone vulnérable étaient conviés à une réunion de travail à Albi.
La mobilisation FDSEA-JA ne s’arrête pas là !
Lundi dernier, les présidents communaux et intercommunaux de la FDSEA étaient invités à participer à une réunion de travail et d’informations sur la suite à donner à l’arrêté zone vulnérable. Pour les agriculteurs, il s’agissait aussi de trouver des réponses à de nombreuses questions, notamment sur les règles applicables dans cette nouvelle zone vulnérable. Quelles seront les règles en matière de stockage d’effluents d’élevage ? Quelles seront les périodes d’épandage ? Quelles seront les mises aux normes demandées ? Comment implanter des couverts végétaux sur des terres argilo-calcaires dans des périodes où il n’est pas possible de les travailler ? Car rien n’est encore fixé définitivement et le 5ème programme Directive Nitrates n’a pas encore été adopté. « Le zonage qui été défini par le préfet de bassin Adour-Garonne est simplement un cadre géographique. Mais le 5ème programme qui doit s’appliquer sur ces 73 communes tarnaises n’est pas encore connu. Il est en cours de négociation. Tout va se jouer dans cette négociation dans laquelle nous devons peser » a expliqué Jean-Claude Huc, président de la FDSEA.
La négociation du contenu du 5ème programme est donc une question centrale. Mais il est aussi encore possible de contester l’arrêté définissant le nouveau zonage. C’est la voie choisie par les présidents communaux et intercommunaux de la FDSEA réunis à Albi et tous motivés pour faire comprendre à l’administration que les décisions prises vont parfois à l’encontre de la réalité du terrain. Ainsi, la procédure du recours hiérarchique a été choisie et sera menée par chacun des présidents communaux et intercommunaux concernées. Chacun mettra en avant des arguments communs au département mais aussi des arguments spécifiques à sa commune.
Ils ont dit…
Bernard Palous, éleveur bovin viande à Lombers, en zone vulnérable
« Nous avons tous des contraintes différentes qui vont s’appliquer avec la zone vulnérable. Mais, c’est sur le plan économique que nous nous retrouvons tous ! Ce sera désastreux pour de nombreux agriculteurs. »
« Je ne comprends pas ! Il va falloir couvrir une fumière alors que des personnes dorment dehors. On marche sur la tête ! »
Yves Dar Ros éleveur de porcs et producteurs de semences à Peyrole
« Nous plaidons pour revenir à l’agronomie, aux fondamentaux. Les règles qu’on veut nous imposer ne correspondent en rien à ce qui est réalisable sur le terrain ! »
« Nous devons continuer à nous battre. Il faut apporter des arguments pour contrer les décisions prises par l’administration. Nous pouvons le faire. Depuis que le département est concerné par la zone vulnérable, jamais nous n’avons été aussi loin dans les discussions avec l’administration. Il faut continuer. »
Jean-Claude Huc, président de la FDSEA du Tarn
« La négociation se passe à tous les niveaux, même à votre niveau local ! Il faut aller voir votre maire, votre conseiller général, votre député. »
« Localement, des agriculteurs se sont mobilisés depuis longtemps. Ils se sont investis pour l’agriculture tarnaise. Il vous continuer ! Maintenant, nous devons travailler sur ces données locales remontées des observations du terrain. »
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