Annulation de la Foire de Réalmont : "un coup dur" pour l'association organisatrice
L’association des Réalités Réalmontaises a été contrainte d’annuler la Foire en raison du contexte sanitaire.
La mort dans l’âme, l’association des Réalités réalmontaises s’est résolue à annuler l’édition 2021 de la Foire de Réalmont, comme nous l’annoncions dans notre édition de la semaine dernière. "Cela n’a vraiment pas été une décision facile à prendre, commente Alain Clergue, président de l’association. On s’est posé mille questions. Mais compte tenu du flou sanitaire qui règne toujours, nous ne pouvions pas nous lancer dans les frais sans savoir dans quoi nous nous engagions." Décaler la foire ? "Les agriculteurs sont disponibles jusqu’en avril, après ils sont trop occupés par les travaux dans les champs, cela n’aurait donc pas été possible", constate le président. L’association réfléchit toutefois à organiser un événement en septembre, uniquement autour de la partie commerciale de la foire. "On étudie la possibilité de le faire, explique Alain Clergue. On contacte les commerçants un par un et on se pose encore mille questions. Il y a du pour et du contre. Il ne faudrait pas que ça nuise à l’organisation de la Foire de Réalmont que nous voulons retrouver dans son format classique dès avril 2022." Car les Réalités réalmontaises tablent bien sur le retour de la grande foire agricole telle que tout le monde la connaît dès l’an prochain. Le projet de couverture de la place Henri-Dunant par une halle photovoltaïque, là où ont lieu les concours bovins, pourrait même rendre la foire encore plus attractive pour le monde paysan et le grand public. On a hâte de voir ça !
D. Monnery
"Garder la passion"
"C’est un coup dur pour nous les éleveurs, même si ce n’est pas vraiment une surprise, ça fait toujours mal au ventre", réagit Francis Rouquette, président de Selitarn, l’association des sélectionneurs limousins du département. Faute de concours, il est difficile de continuer à dresser les animaux. "Nous avons envoyé une lettre à nos adhérents pour leur dire de garder la passion, malgré tout, poursuit Francis Rouquette. On voudrait essayer de nous greffer, dans l’été, à un concours régional si c’est possible. Parce que passer deux ans sans concours, ça fait beaucoup…"