Cultures
Ail rose de Lautrec : une récolte 2021 compliquée
L’accès aux parcelles est difficile en raison des pluies de fin de printemps et de début d’été.
L’accès aux parcelles est difficile en raison des pluies de fin de printemps et de début d’été.
La récolte 2021 de l’ail rose de Lautrec ne s’ancrera pas aussi profondément dans les mémoires que la terre argileuse sur les roues des tracteurs. Les pluies de la fin du printemps et du début de l’été ont en effet rendu très compliqué l’arrachage de l’ail dans les terres argilo-calcaires du Lautrécois. Il fallait être suffisamment patient afin d’attendre que les parcelles soient assez sèches en surface avant de s’y aventurer, et suffisamment rapide dans l’exécution de la tâche pour éviter qu’un nouveau passage pluvieux ne vienne interrompre et retarder le chantier. Bref, “c’est stressant”, comme le résume le président du syndicat de l’ail rose de Lautrec, Gaël Bardou.
La comparaison est cruelle avec l’année 2020 où tout avait souri aux producteurs d’ail. Cette année, les conditions météorologiques et les problématiques sanitaires rencontrées par de nombreux producteurs font craindre des volumes en baisse. L’eau est arrivée à contretemps. Après avoir manqué au début du printemps où elle aurait été utile à la croissance des bulbes, elle est tombée abondamment au moment où on ne l’attendait plus. “Au début de la période de récolte, on ne pouvait pas passer partout, hormis dans les terres légères”, souligne Gaël Bardou. Résultat : cette récolte va demander bien plus d’attention qu’une année normale. Les bulbes arrachés ressortent pleins de terre. Il faut donc passer du temps à les déterrer, en prenant le temps et le soin nécessaires pour éviter d’endommager les têtes. “C’est beaucoup plus de travail”, commente Gaël Bardou.
Quels seront les impacts quantitatifs et qualitatifs de ces conditions si spéciales ? Ce n’est qu’une fois la période de séchage terminée que l’on saura si les craintes nées au moment de la récolte étaient véritablement justifiées. “On risque toutefois de manquer d’ail sous label”, estime Gaël Bardou.