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Agriculture collective : l'Atag fait le point
L’assemblée générale de l’Atag portant sur les résultats d’activité 2021 et perspectives 2022 a eu lieu jeudi dernier. Son président Jacques Bru a dirigé la rencontre.
L’assemblée générale de l’Atag portant sur les résultats d’activité 2021 et perspectives 2022 a eu lieu jeudi dernier. Son président Jacques Bru a dirigé la rencontre.
L’assemblée générale a pris place jeudi 15 septembre à l’Inéopole formation de Brens. Plusieurs sujets ont été soulevés, et la réunion s’est en quelque sorte déroulée en trois temps. Les faits marquants de 2021 et son activité ont été abordés en début d’après-midi, puis s’en est suivi le rapport financier, et enfin des échanges ont pris place pour évoquer le projet Agri-Coll.
Chantal Tresserra et Virginie Rousselin, les deux salariées de l’association, étaient présentes pour faire vivre l’assemblée.
Récapitulatif de l’année 2021
Comme en 2020, l’année 2021 a elle aussi été marquée par le contexte covid, et cela a entraîné une réelle “complication dans la mise en œuvre de nos actions”, affirme le bureau de l’Atag. Autre fait marquant grandement abordé lors du rassemblement : l’intégration des nouvelles règles de financement Vivea, tout en maintenant le service apporté à l’agriculture de groupe, notamment le travail exercé en collaboration avec la Chambre d’agriculture du Tarn, le CFPPA et les JA81. Ces nouvelles mesures “nous ont beaucoup occupés, voire préoccupés” confie Chantal Tresserra, qui poursuit “notamment pour les porteurs de projets, le financement devenait difficile, il a fallu changer et activer des choses. Nous allons commencer à chercher d’autres financeurs.” Après une année de mise en œuvre, l’Atag a obtenu l’année dernière la certification Qualiopi, reconnaissance qui a pour objectif d’attester la qualité du processus mis en œuvre par les prestataires d’actions concourant au développement des compétences. Ensuite, trois nouveaux Cefi ont été ouverts, et un est en cours de finalisation. Le bureau de l’Atag indique que le contrat “emploi formation installation” n’est pas obligatoire, mais vivement conseillé et souhaité. Principalement active dans le Tarn, l’association ne s’interdit pas d’accompagner des structures de départements voisins : “Notre ADN fait que nous donnons la priorité au Tarn évidemment, mais on s’est fixé une règle, qui nous permet de nous déplacer à 1 heure autour d’Albi environ.” A titre d’exemple, 47 structures ont été accompagnées dans le Tarn, 22 dans l’Aveyron et 7 en Haute-Garonne notamment.
Enfin, notons que les 13 et 14 octobre prochains aura lieu une formation découverte de la CNV (communication non violente), qui vise à identifier les facteurs qui favorisent une vraie communication. Jacques Bru, qui a également énoncé son rapport moral au cours du rassemblement l’affirme, “Cette formation est très enrichissante, autant sur le plan relationnel que personnel. Il n’y a pas besoin de faire partie d’une société agricole pour y participer !”
Le collectif, un des outils d’avenir de l’agriculture
2021 a également été marqué par l’implication de l’Atag dans le projet Agri-Coll. En partenariat avec l’Ardear Occitanie, Terre de Liens et Gaec et Sociétés, de nombreuses études et promotions sur les collectifs agricoles ont été menées. D’où part ce projet ? “On devenait de plus en plus sollicités par des personnes non issues du domaine agricole, qui nous demandaient conseils afin de trouver un lieu, et de s’y installer”, explique Chantal Tresserra. “Avant, il n’y avait que très peu d’interdépendances”, ajoute t-elle, “c’est aux alentours des années 2007-2008 que les gens ont commencé à se pencher sur la question de l’agriculture à plusieurs. Aujourd’hui, c’est de plus en plus répandu.” Effectivement, le collectif peut être une contribution intéressante afin de s’installer différemment et soulager la charge mentale. Cette nouvelle “mode” a amené un essor de ces formes d’installations collectives. Comment l’Atag accompagne t-elle ces groupes-là ? Les deux animatrices de l’AG le précisent : “Il y a d’abord la phase d’émergence, qui peut avoir une durée assez importante puisqu’elle représente le temps écoulé entre l’idée initiale du projet et le moment où l’accord est trouvé entre chaque membre sur la question du lieu d’installation. C’est une phase de structuration extrêmement importante pour le groupe.” L’objectif de l’association est alors d’accompagner ce nouveau type de public, et elle ne s’en cache pas : “Nous devons travailler en fonction de la diversité des formes que cela peut prendre. Créer un collectif c’est une chose, savoir quel type de collectif est le mieux adapté à l’ensemble des membres, ça en est une autre ! Notre rôle est d’accompagner ces projets en se penchant sur de nombreux critères, et en étudiant les questions primordiales. Par exemple : Dans quelles mesures chaque membre a-t-il envie d’être engagé vis-à-vis des autres ? Il faut savoir se projeter lorsque l’on souhaite créer ou participer à un projet d’agriculture collective.” L’Atag s’implique et continuera à s’impliquer sur le projet, qui est actuellement en cours de clôture administrative.
L’assemblée générale a également permis aux partenaires ou aux membres du bureau présents de débattre sur les sujets abordés, et de faire le point oralement. Entre autres, un exploitant aveyronnais, associé d’un Gaec, est venu participer au rassemblement afin d’en savoir un petit peu plus sur le projet Agri-coll, et d’exposer au public les problématiques qu’il rencontre, c’est-à-dire un manque criant de candidats pour intégrer son projet. Les échanges instructifs et constructifs de l’AG ont permis à tous d’être éclairés sur certains points. Un site internet est par ailleurs dédié au projet, où toute personne impliquée dans un collectif agricole peut partager des ressources diverses et variées (installation, fonctionnement, outils…).