Projet
A69 : le territoire se prépare à l’arrivée de l’autoroute
Le comité de développement territorial a pour objectif de fédérer tous les acteurs concernés par la construction de l’A69.
Le comité de développement territorial a pour objectif de fédérer tous les acteurs concernés par la construction de l’A69.
Le mercredi 2 novembre, le préfet, François-Xavier Lauch, et le président du Conseil départemental du Tarn, Christophe Ramond, étaient réunis à la Chambre de commerce et d’industrie de Castres pour présider le premier comité de développement territorial relatif à l’autoroute A69, qui reliera prochainement Castres à Toulouse. En présence des présidents des intercommunalités, des maires, des parlementaires et des représentants des Chambres consulaires de tout le sud Tarn, ce comité a pour but de préparer le territoire à l’arrivée de l’autoroute, en travaillant en collaboration avec tous les acteurs concernés. “On en n’est plus à savoir si on fait l’autoroute mais plutôt comment on la fait. Notre volonté est de prendre en main le destin du sud de notre département et d’être prêt pour l’ouverture de l’autoroute en 2025”, reconnaît François-Xavier Lauch.
Cinq groupes de travail
Pour ce faire, cinq groupes de travail ont été constitués : “mobilités” pour réfléchir à la connexion avec le réseau routier départemental, “économie” pour réfléchir à la répartition des secteurs stratégiques, “agriculture” avec le fonds de compensation proposé par le concessionnaire pour mieux penser l’agriculture de demain, “urbanisme” pour anticiper l’arrivée de nouvelles populations et “cadre de vie” pour améliorer la qualité de vie des habitants. Une fois réunis, ces groupes de travail permettront d’établir dans un an un plan stratégique avec comme horizon 2025, 2030 et 2050. “Il faut penser à notre territoire de demain. L’autoroute est un vecteur de développement économique et d’attractivité et il est essentiel d’accompagner ce développement en rassemblant tous les acteurs”, ajoute Christophe Ramond.
“De grandes espérances autour de cette autoroute”
Un projet qui s’est constitué notamment grâce à des sondages effectués auprès des acteurs du territoire : “Il en ressort qu’il y a de grandes espérances autour de cette autoroute mais aussi des craintes liées aux aménagements, notamment sur les phénomènes de villes dortoirs ou satellites”, détaille Maxime-Yasser Abdoulhoussen, directeur de projet pour l’autoroute auprès du préfet.
Un comité également réalisé en accord avec les enjeux à venir et notamment le passage de véhicules thermiques aux véhicules électriques, qui nécessitera des aménagements sur le territoire, et la question de l’environnement : “Une enquête publique environnementale doit débuter d’ici fin novembre. Son but est de limiter et de compenser les désagréments causés à l’environnement”, indique le préfet, qui ne manque pas de noter également que le projet d’autoroute sans barrières de péage en “free flow”, décidé par le concessionnaire Atosca, a permis entre autres d’économiser 80 hectares de terre.
L’agriculture bien considérée
Une réunion plutôt satisfaisante selon Frédéric Razous, représentant du collectif Voie(x) agricole : “Il en ressort pas mal de positif. L’agriculture est le premier employeur du département et c’est bien que le secteur soit considéré dans ce projet de développement. Il y a maintenant un travail important à faire sur notamment comment bien utiliser le fonds de compensation proposé par Atosca. Il faudra réfléchir à des projets cohérents pour l’agriculture qui vont dans le sens de l’intérêt collectif.” Le collectif Voie(x) agricole, qui regroupe les agriculteurs tarnais impactés par le projet, a été fondé il y a près d’un an pour défendre la parole des agriculteurs directement concernés par le projet de l’autoroute.