70 ans du paysan Tarnais : Jean-Claude Sabin, acteur et témoin de l'histoire agricole tarnaise
A l’occasion des 70 ans du Paysan Tarnais, la rédaction vous propose une série de portraits des personnes qui ont marqué l’histoire agricole de notre département. Rencontre avec Jean-Claude Sabin.
Le parcours syndical de Jean-Claude Sabin a débuté un peu par hasard, « au comptoir d’un café », le jour où on lui demande s’il veut bien rentrer au comité départemental des Jeunes agriculteurs (CDJA). « J’ai répondu : Pourquoi pas ! » C’était au tout début des années 1960. L’agriculteur s’installe en 1963 sur la commune de Florentin, sur une exploitation en grandes cultures et vignes. « Tout est allé très vite. Je suis devenu président de la FDSEA (CGA à l’époque) la même année. On avait créé la Safalt à l’époque. J’ai d’ailleurs fait partie des premiers agriculteurs installés par la Safalt. » En 1964, Jean-Claude Sabin rentre au conseil d’administration de la FNSEA puis au bureau. Localement, il s’investit dans la coopération en devenant président de la Coopérative occitane, mais aussi au niveau national. En 1967, il laisse la présidence de la FDSEA. La même année, Raoul Serieys prend la présidence de la Chambre d’agriculture. Jean-Claude Sabin devient lui président de la Chambre régionale d’agriculture.
Les protéagineux, cheval de bataille
En 1973, au congrès de la FNSEA à Saint Malo, il monte à la tribune pour parler de la question des protéines végétales et des difficultés qu’il entrevoit en France pour l’approvisionnement des éleveurs. « Trois mois plus tard, il y avait un embargo sur le soja et nousq étions convoqués par le président de la République Pompidou. Il nous a dit : on va faire un plan protéines et vous allez vous charger de ce dossier. » Jean-Claude Sabin y met alors toute son énergie. En quelques années, la filière prend forme : association des producteurs de protéagineux, FOP, Onidol, Unip, Cetiom, … Il s’engage à de nombreux échelons de la filière. « On s’est dit qu’il fallait des usines pour transformer ces productions. Soit on acceptait qu’un groupe international s’implante en France, soit on prenait les choses en main et on les créait.» C’est la naissance de Sofiprotéol en 1981 qu’il présidera jusqu’en 2000. Il sera remplacé par un certain Xavier Beulin. « Je l’ai rencontré pour la première fois alors qu’il était au CDJA de son département. J’avais remarqué ce jeune homme, qui parlait bien et qui menait bien ses troupes. Je savais qu’il irait loin. »
Un parcours syndical enthousiasmant
Pour Jean-Claude Sabin, c’est le parcours syndical qui l’a le plus marqué, dans sa carrière. « C’est le plus enthousiasmant mais aussi le plus difficile. Tous les problèmes posés au monde agricole, on les retrouve dans le syndicalisme. Responsable syndical, c’est un poste difficile. On n’est pas simplement porte-parole, on est responsable dans tous les sens du terme ! »
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