30 ans après, à Lombers, les JA vous attendent ce week-end pour les Occit’Agris !
Les Jeunes agriculteurs sont mobilisés pour l’organisation d’Occit’Agris. Nous les avons rencontrés en pleine préparation du site. Entretien croisé avec deux JA et Bernard Ratier qui a participé à la FRL à Lombers en 1987.
En 1987, les Jeunes Agriculteurs de Lombers organisaient le concours régional de labours. Trente ans plus tard, la nouvelle génération a choisi de rendre hommage à ses aînés en prenant à son tour les rênes de l'événement. Le Paysan Tarnais a interviewé Lionel Ginestet Cros et Paul Mas, respectivement président et trésorier des JA du canton de Réalmont, ainsi que Bernard Ratier l'un des «anciens» de 1987 qui a souhaité faire profiter l'équipe organisatrice de son expérience.
Comment se déroule la mise en place d'un événement de cette ampleur ?
Lionel Ginestet-Cros : «Nous avons commencé à faire des réunions dès la fin du mois de novembre. A ce moment là, nous nous sommes répartis les tâches, la logistique, l'animation, etc... Ensuite nous avons commencé à prendre contact avec des entreprises pour avoir des lots. La plupart ont accepté de nous sponsoriser en échange d'un stand sur le site.»
Quels moyens cela a-t-il sollicité ?
L.G.C. : «Beaucoup de temps ! Le comité d'organisation compte une quinzaine de personnes, et il a fallu une animatrice à temps plein. Ça, c'est uniquement pour l'organisation en amont. Sur l'événement on aura besoin de 80 à 100 bénévoles. Pour l'instant nous n'avons pas encore trouvé assez de monde, mais la période n'est pas très propice, il y a beaucoup de travail dans les champs. Avec la fin des moissons, on attend plus de retours sur la deuxième quinzaine du mois d’août.»
Avez-vous rencontré des difficultés particulières ?
L.G.C. : «Pas vraiment.»
Paul Mas : «Le plus compliqué a été de motiver les propriétaires des parcelles où l'événement se déroule.»
Pourquoi cela ? Quel intérêt ont-ils à prêter une parcelle ?
P.M. : «Ils n'ont pas vraiment d'intérêt, mais cela n’abîme pas le champ alors il n'y a pas d'inconvénient non plus.»
L.G.C. : «On est tous agriculteurs, c'est de l'entraide.»
Les Jeunes Agriculteurs du canton ont-ils bénéficié de soutiens extérieurs pour organiser cet événement ?
L.G.C. : «Oui, nous avons pu bénéficier du partenariat de plusieurs organismes publics comme le Conseil départemental, la communauté de communes de Centre Tarn, ou encore certaines mairies. Le Crédit Agricole nous a également soutenus.»
Combien coûte l'organisation de cet événement ? Comment est-il financé ?
P.M. : «Le coût est assez élevé. Je n'ai plus le chiffre exact en tête mais il est de l'ordre de 60 ou 80 000 euros. La vente de stands, les subventions, et la publicité constituent nos principales sources de revenu. Notre but est d'essayer d'équilibrer le budget avant l'événement. »
Quel est l'intérêt pour les Jeunes Agriculteurs du canton d'organiser cet événement ?
L.G.C. : «Le principal objectif est de motiver les jeunes pour adhérer aux JA. On a beaucoup de membres qui approchent de trente cinq ans, l'âge limite d'adhésion, donc c'est le moment idéal. Le nombre de jeunes dans les campagnes diminue. Il y a de moins en moins de jeunes qui veulent reprendre les exploitations et de moins en moins d'installations. Certains cantons se vident. Heureusement ici, il y a des jeunes très actifs, très investis, mais ils ne sont pas nombreux. On veut montrer aux jeunes l'ambiance des JA. De fait, les Jeunes Agriculteurs sont un syndicat, mais en pratique, c'est bien plus que cela !»
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