Une démarche globale pour améliorer les conditions de travail en élevage
La Chambre d’agriculture mène une action multi-partenariale sur la thématique du travail en élevage. Tout est parti d’une réflexion menée par le comité de développement du Ségala. Exemple avec Didier Teysseyre de Saint-Lieux-Lafenasse.
Didier Teysseyre s’est installé en 1997 d’abord à titre secondaire pour reprendre l’exploitation familiale de 32ha et 30 vaches allaitantes en veau d’Aveyron et du Ségala. Il augmente le troupeau et construit un nouveau bâtiment en 2002 pour regrouper toutes les mères et les veaux et s’installe à titre principal. Un autre bâtiment est dédié aux mères sans veau. En 2009, il augmente la SAU de l’exploitation à 75ha et 60 vaches.
Les aménagements réalisés par l’éleveur ont été nécessaires pour répondre à l’augmentation de la SAU et du cheptel mais également pour permettre une commercialisation des veaux toute l’année. Avant 2002, les animaux étaient logés dans deux bâtiments avec des déplacements et beaucoup de manipulation. Les distributions de l’aliment se faisaient manuellement et le stockage était éloigné. Enfin le paillage, la distribution du foin et de l’enrubannage étaient réalisés à la fourche.
AMÉNAGEMENT DU BÂTIMENT
Le bâtiment créé en 2002 est une stabulation de 60 places pour mères avec veaux qui sont menés en 4 lots de 14 mères et pour chacun deux boxes, 1 à vêlage avec cornadis pour vache et un avec barrière pour veaux. Un couloir de contention a été installé avec bascule et quai de chargement intérieur.
Une pailleuse dérouleuse suspendue a été installée. Elle se déplace sur un rail fixé à la charpente de la stabulation, et permet d’adapter la hauteur en fonction de la distribution. Le système permet aussi de régler la vitesse de paillage. L’éleveur utilise le système pour la distribution de la paille, du foin et de l’enrubannage. Le gain est d’une heure par jour.
L’ALIMENTATION
Une fabrique d’aliment à la ferme a été installée. Elle est automatisée et composée de 4 cellules (2 de 35 tonnes pour les céréales, une de 5 to pour le tourteau de soja, une de 7 t pour les tourteaux de colza), 1 aplatisseur et une mélangeuse. L’automatisation permet de programmer plusieurs rations : une pour les veaux et une pour les vaches. Le gain de 30 minutes par jour et a permis d’arrêter la manipulation de sacs, le déplacement du tracteur…
SURVEILLANCE DU TROUPEAU
L’éleveur a mis en place un système de surveillance des vêlages avec le système Vel’phone. Un capteur (thermomètre vaginal) est placée et enregistre la température et transmet les informations par SMS à l’éleveur en cas de vêlage. Le système nécessite d’intervenir sur les vaches gestantes et de bonnes conditions d’hygiène mais il apporte un confort important à l’éleveur et évite les déplacements inutiles.
Retrouvez l'intégralité du dossier "travail en élevage" dans l'édition en ligne
Pas encore abonné ? Découvrez nos offres !
Coût et financement
> Pailleuse dérouleuse : 35 000€ HT + rails 5 000 € HT
> Fabrique d’aliment : 25 000€ HT avec aide PCAE de 7 500€ (30 %).
> Bâtiment pour la fabrique d’aliment : 15 000 € HT avec aide PCAE de 4 500 € (30%)
> Surveillance des vêlages : 3 500 € HT avec une aide de la Région de 1 400 € (40%)
> Fumière couverte : 32 000 € HT avec aide PCAE de 19 000 € (60%).