Une année 2018 qui redonne du souffle au Contrôle Laitier
Le service contrôle laitier bovin de la Maison de l’élevage du Tarn s’est réuni en assemblée générale le lundi 15 avril, à Soual, dans les locaux de Coopelso. Voici l’essentiel.
«Après une année 2017 difficile et beaucoup d’arrêts d’exploitation, 2018 a redonné un peu de souffle à la production laitière tarnaise», souligne le président, Jérôme Balaran, dans son rapport d’orientation. Le service a clôturé le précédent exercice avec cent soixante-neuf adhérents pour plus de dix mille vaches laitières. Il suit donc un peu plus de 60% des éleveurs du département.
Le cheptel moyen des adhérents reste stable et s’établit à cinquante-neuf vaches. La production moyenne est de l’ordre de quatre cent vingt-neuf mille litres par atelier. «La quantité de lait par vache a légèrement baissé (de 7 371 à 7 307 l), comme le taux protéique (de 32,2 à 31,7 g/kg)», note le président. Cette baisse pourrait s’expliquer par une conjoncture peu favorable. Le taux buryteux reste stable à 39,7 g/kg.
Prix en hausse
«La qualité du lait reste toujours la problématique majeure du département», constate Jérôme Balaran. La moyenne cellulaire du département reste sous la barre des 300 000 cellules/ml, mais s’établit à 295 000 cellules/ml. «Nous continuons d’y travailler et proposons différents diagnostics (assistance traite avec Lactocorder, audit bâtiment, contrôle machine à traire, contrôle des déposes et du nettoyage de la machine) pour aider les éleveurs à améliorer leur situation», souligne le président du contrôle laitier. La bonne nouvelle vient de l’augmentation du prix du lait laiterie de 13€/mille litres. Le prix (343€/mille litres) reste cependant loin du niveau de 2014 (370€/mille litres).
L’année 2018 a aussi été marquée par la première offre harmonisée au niveau du bassin massif central (Cantal, Aveyron, Lot, Lozère, Tarn-et-Garonne et Tarn) et d’Optilait. «Pour cette offre nous avons également travaillé en partenariat avec la Chambre d’agriculture sur la partie fourragère et agriculture biologique. Nous avons aussi mis en place des partenariats à destination des éleveurs fromagers : caprins avec le syndicat caprin, ovins et bovins avec la Chambre d’agriculture», indique Jérôme Balaran.
D. Monnery
Focus sur le RZUE
Depuis le temps que l’on en parle de ce règlement zootechnique européen, le voilà applicable depuis le 1er novembre 2018. Son objectif est d’uniformiser le système génétique européen. Il donne aux organismes de sélection (OSue) agréés par le ministère pour un territoire et une race, la gestion du programme de sélection, la tenue du livre généalogique, la réalisation du contrôle de performance de l’évaluation génétique et de la publication des index.
Pour réaliser l’indexation à la place de l’Inra, la société privée Geneval a été créée. «Ce désengagement de l’État aura forcément un coût», prévient Jérôme Balaran.
Actuellement les OSue ont décidé de déléguer la certification des parentés aux EDE et la réalisation du contrôle de performance à France Conseil Élevage. Le service contrôle laitier a signé un contrat avec cet organisme pour couvrir sa zone historique du Tarn et pouvoir intervenir sur la zone Optilait comme c’est le cas avec trois éleveurs dans l’Aude depuis le 1er janvier 2019. À l’heure actuelle, sept OSue sont agréés pour les races laitières : UMO test, OS Vosgienne, OS Prim’Holstein, Union Gènes Diffusion, Brune Génétique Services (Brune et Jersiaise), Simmental France, Groupe Salers Évolution (rameau laitier de la race).