Une alimentation soignée et sans à coups, pour réussir la reproduction
Retour sur la conduite du troupeau chez Stéphane et Nicole Marc, éleveurs bovins viande et ovins viande, à Montredon-Labessonnié.
Stéphane et sa mère Nicole sont à la tête de deux troupeaux. Le Gaec de la Valadié compte 65 mères blondes d'Aquitaine et 140 brebis charollaises. Stéphane Marc gère plus particulièrement les vaches allaitantes. L'IVV moyen sur le troupeau est de 382 jours. C'est largement inférieur à la moyenne du groupe d'adhérents à Bovins croissance, dans le Tarn. Des résultats qui s'expliquent par une alimentation soignée. «Le plus important pour moi, c'est de ne pas faire d'à coups dans l'alimentation ! Même si, à certains moments, cela coûte un peu plus cher...»
La ration d'hiver est composée d'ensilage d'herbe et de sorgho sucrier (mélangés) et de foin de ray-grass et de luzerne, selon les stocks et les besoins. L'éleveur fait aussi beaucoup pâturer ses animaux. En tout, sur les 100 ha de la SAU, 80 ha sont consacrés à la production fourragère. Sur la vingtaine d'hectares restants, du blé, de l'orge et du triticale sont produits. Une partie de ces cultures sont stockées à la ferme et aplaties pour complémenter les vaches en début de lactation, nourrir les génisses de renouvellement et les veaux. L'autre partie des céréales est échangée contre de l'aliment qui sert à engraisser les veaux qui sont vendus à la foire d'Albi entre 8 et 10 mois, à environ 450 kg en vif et les réformes qui partent à environ 520 kg carcasse. Stéphane Marc donne aussi des minéraux toute l'année à ses vaches. L'éleveur administre des vitamines par voie orale aux vaches, un mois après le vêlage.
Côté reproduction, pas de place au hasard. Une surveillance appuyée des animaux est de rigueur. «Avec le système «veaux d'Aveyron», comme on rentre et on sort les vaches matin et soir, c'est simple ! En général, elles manifestent bien les chaleurs. D'un coup d'œil, on voit vite si elles sont débout, si elles sont sales.» Toute la reproduction se fait par insémination artificielle. «Côté génétique, je recherche des animaux mixte viande, avec une bonne conformation. Ceci dit, je choisis principalement des taureaux «vêlage facile». Surtout sur les génisses. Un bon vêlage, c'est un bon retour en chaleur !» La moyenne d'IVV des 2ème vêlées est de 395 jours sur l'élevage contre 431 jours sur le groupe d'adhérents à Bovins croissance. De bons résultats qui le placent même en 2ème position de l'édition 2010 du challenge des sabots en blondes d'Aquitaine. Et qui, du coup, l'encourage et le motive pour la suite. «Mon objectif est de passer rapidement à 70 voire 75 mères !» Une petite note d'espoir pour cette filière en quête de perspectives...
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