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Revalorisation des prix dans la grande distribution : l'avenir de l'élevage en dépend !
Face à l’envolée des charges, les éleveurs alerte la GMS sur la nécessaire revalorisation des prix. Les éleveurs tarnais de la FDSEA se sont rendu dans plusieurs GMS d'Albi lundi 5 novembre.
La dérégulation des marchés est une nouvelle fois à l’origine d’une envolée des matières premières. Le cours des céréales est devenu immaîtrisable. Il est à l’origine d’une augmentation des coûts de l’alimentation animale (grains et tourteaux). Les secteurs de productions animales sont affectés par ces hausses de coûts de production, particulièrement dans les secteurs où la part de l’aliment dans les coûts de production est élevée comme la volaille où il atteint 60%.
Sans répercussion de ces hausses sur les prix à la distribution, c’est l’ensemble des acteurs de la filière qui est affecté par des baisses de revenu. Lundi 5 novembre, une douzaine d’éleveurs a rencontré la direction de Leclerc, les Portes d’Albi et du Géant Casino dans le but d’interpeller la grande distribution sur une nécessaire revalorisation des prix alimentaires.
Pour ces enseignes, le problème ne dépend pas d’eux, mais de leur centrale d’achat qui dicte une ligne de conduite cependant, des efforts sont faits pour travailler avec les producteurs locaux. Cette mise en avant, n’est ni suffisante, ni représentative. Ceci n’est pas un argument valable face un « prix du lait qui est le même que celui de 2009 » explique Norbert Durand, Président de la section laitière de la FDSEA du Tarn. « L’augmentation des charges est inadmissible ! Dans ce contexte il est difficile de conforter les installations et d’installer des jeunes ! La situation est très difficile pour les laitiers mais aussi les éleveurs de porcs ou de volailles. Il est nécessaire de faire remonter cette problématique à vos structures nationales ».
Pour maxime Raynal, jeune agriculteur à Mirandol, le constat sans appel : « je me suis installé en porcs sur l’élevage familial. Aujourd’hui, je supprime le volet naisseur pour devenir engraisseur en intégration et j’augmente la part des céréales sur mon exploitation. Les discussions sont vaines, en l’espace de 15 jours, le cadran a perdu 25 centimes ! Chacun a le droit de gagner un minimum pour le travail qu’il fournit ! Nous avons besoin de sécurité. Dans le secteur du porc, nous avons mené de nombreuses actions, malheureusement aujourd’hui il y a moins d’éleveurs dans le département. Je viens aujourd’hui par solidarité ! ».
Norbert insiste pour que le message soit relayé, « la pression augmente, les éleveurs sont prêts à se mobiliser en décembre, en période de fête ! »
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