Pragmatisme de rigueur pour les ovins d'Arterris
Riche de nombreux sujets, l’assemblée générale du groupement ovin s’est tenue le 8 novembre à Albi. Le contexte très difficile de l’année ne freine pas la quête de nouveaux relais de croissance.
La baisse de 2 % de la consommation de viande entre 2018 et 2019 affecte aussi la viande ovine. Chez Arterris, les volumes ont progressé de 3,7 % tous types de bêtes cumulés. Cependant, la forte concurrence a entamé la performance de certains segments du marchés notamment des agneaux standards. Marc Rolland, le président du bureau ovin, a annoncé une baisse de 7 %. Ce compartiment a pesé sur les résultats d’ensemble.
Sans verser dans le fatalisme, il a désigné les agneaux Label Rouge comme élément de résistance. Ce produit n’a cédé que 0,12 €/kg. La fourchette de prix va de 114 à 133 € sur un peu plus de 39 000 agneaux. Avec 6 fois moins de têtes, les agneaux certifiés AB ont été payés 5 % sous les Label Rouge. Il faut noter que sur un an, la multiplication par 5 du volume abattu ainsi que la croissance des ventes de brebis et béliers AB requièrent une meilleure organisation de la production et de la collecte.
La méthode est déjà actée en Label Rouge. En effet, les techniciens et le commerce ont souligné, dans les discussions avec les adhérents présents, les bons résultats du travail de production en contre-saison. Même si tous les éleveurs ne peuvent pas en faire, augmenter ces volumes peut faciliter le travail commercial et lisser les pics et les creux de la production au fil des semaines. L’enjeu est d’en retirer un prix moyen supérieur
Arterris et Terre Ovine ensemble
Le projet de fusion avec Terre Ovine (243 adhérents) sera soumis au vote des deux coopératives les 16 et 17 décembre. Toutes les assemblées de sections seront consultées. L’objectif est de «ne plus se marcher sur les pieds» et de rationaliser les coûts du transport pour la collecte. Les con-traintes des normes sanitaires, toujours plus élevées, pourraient ainsi être mieux amorties.
Alors que les techniciens de chaque coopérative se croisaient sur la région et accumulaient les kilomètres, leur périmètre d’accompagnement sera repensé. Le centre d’insémination de Terre Ovine (Cryopic) rejoindra le nouvel ensemble. Les éleveurs de Terre Ovine fournissent 44 000 agneaux par an et sont à 87 % en élevage sous la mère. L’administratif sera centralisé à Castres et le nouvel ensemble s’appuiera sur trois centres d’allotement : Castres, Bonanza et Saint-Gaudens (ados-sé à l’abattoir de la ville).
F. Roussel