Origine des produits : FDSEA et JA du Tarn contrôlent les GMS et les cantines
Vendredi 28 et lundi 31 août, plusieurs adhérents FDSEA et JA du Tarn se sont mobilisés pour étudier de près l’approvisionnement en viande et lait des grandes surfaces et cantines scolaires. Bilan.
Albi, Castres, Graulhet… Vendredi 28 août, les enseignes de la grande distribution des grandes villes tarnaises ont été visitées par des adhérents de la FDSEA et de JA du Tarn. Objectif : vérifier l’origine des laits, produits laitiers et viandes proposés par les GMS. A Castres, ils étaient une vingtaine, équipés de stickers et rubalises «viande de nulle part». Ils ont pu ainsi identifier clairement tous les produits qui ont été élaborés avec des viandes ou des laits de pays étrangers. Dans tous les magasins, la discussion, plus ou moins calme, a été engagée avec les responsables. «Il faut leur rappeler l’importance de privilégier l’approvisionnement local ou, au moins, français !» explique Norbert Durand, président de la section bovin lait à la FDSEA du Tarn.
De ces actions, il ressort deux cas de figure bien distincts, celui des magasins intégrés (Lidl, Leader Price, Promocash, Casino…) et celui des indépendants (Leclerc, Auchan, Intermarché…). Chez ces derniers, les éleveurs ont pu constater avec plaisir la progression des références d’origine française. Avec, en plus, une identification forte puisque les logos «Viandes de France»* sont maintenant bien présents sur les étiquettes et sur la signalétique des rayons. Dans les magasins intégrés, les pratiques sont sensiblement différentes. Beaucoup plus de produits d’origine étrangère sont référencés. Le summum restant très certainement Promocash, à Castres, où il a été compliqué de trouver de la viande française. Compliqué également, le dialogue avec les responsables de magasins.
Des cantines scolaires plus ou moins à l’écoute
Une autre action était organisée en début de semaine, cette fois-ci, auprès de la restauration collective. Des adhérents FDSEA et JA se sont rendus dans les cantines scolaires de plusieurs lycées et collèges tarnais, à la veille de la rentrée scolaire. A Albi, Gaillac, Alban, les constatations ont été différentes. Au lycée Bellevue, le groupe d’agriculteurs a pu entrer dans les chambres froides afin de vérifier l’origine des produits servis aux élèves. Bonne surprise, les produits sont d’origine française. La discussion a été courte, mais instructive avec le responsable de la cuisine, qui a expliqué son attachement à travailler avec des produits français. Au lycée Rascol, par contre, la discussion a été beaucoup plus tendue. L’intendante et le proviseur ont refusé d’ouvrir les frigos, expliquant qu’ils n’avaient pas « à céder à un groupe de pression quel qu’il soit ». Impossible de vérifier l’origine des produits et un chef d’établissement qui dit être dans son bon droit puisqu’il respecte la réglementation des appels d’offres qui ne l’oblige pas à utiliser des produits français… Discours difficile à entendre pour les agriculteurs qui reviendront…
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