Massals : 80 vautours sèment la mort dans les troupeaux
Trois attaques mortelles sur des bovins ont été constatées du 2 au 6 septembre chez trois éleveurs du secteur, très affectés. La solidarité s’organise pour dénoncer cette prédation intolérable.
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Pour Stéphane Lamberto, président de la section dégâts de gibier,
Laissons les troupeaux se reposer en paix !
Si l’on prend la définition du Larousse, une interaction : La réaction réciproque de deux phénomènes l'un sur l'autre. Comment donc, les défenseurs des oiseaux peuvent-ils considérer les attaques qui ont eu lieu sur le plateau de Massals, comme des «interactions» ? En effet, à quel moment les deux veaux et la génisse, tués par les charognards, ont-ils eu le temps «d’interagir» avec leurs bourreaux ?
Les vautours sont des animaux nécrophages, ils n’ont donc pas vocation à s’attaquer à des individus encore en vie. Cette série d’attaques n’est pas anodine. Elle est la cristallisation d’un problème réel : les populations de vautours, non gérées, explosent. Les individus, en surnombre, se voient contraints de modifier leur comportement, en s’en prenant à des individus endormis ou faibles. En quoi protégeons-nous l’espèce, si l’on en modifie le fonctionnement le plus primaire ?
Les éleveurs protègent leurs troupeaux, mais comment anticiper la mise à mort d’un individu sain, par un oiseau censé ne se nourrir que de carcasses ? Nous ne sommes pas contre la présence de la faune naturelle sur notre territoire, à condition qu’elle reste naturelle justement. Si les défenseurs des oiseaux souhaitent une explosion de la population de vautours, il est indispensable qu’ils leur donnent accès à suffisamment de nourriture pour ne pas les transformer en prédateurs. Les éleveurs n’ont pas à payer inlassablement les pots cassés de politiques de réintroduction et de protection mal gérées.
Propos recueillis par David Monnery