Le point sur l’état sanitaire du département avec le GDS-Alma Tarn
Le GDS-Alma du Tarn a organisé trois réunions d’information à travers le département durant le mois de février pour présenter l’état des lieux du sanitaire animal. Voici ce que qu’il faut en retenir.
Le Groupement de défense sanitaire du bétail du Tarn (GDS-Alma) a, comme chaque année, tenu trois réunions d’information à travers le département pour aller à la rencontre des éleveurs. Après Puylaurens le 14 février et Réalmont le 15 février, c’est aux Farguettes que ce cycle s’est achevé le jeudi 21 février. L’objectif de ces réunions était d’informer sur l’état des lieux sanitaire du département en abordant tous les sujets d’actualité. Voici les éléments principaux à retenir :
• Prophylaxie bovine : la tuberculose bovine stagne au niveau national mais on observe une concentration de foyers en Nouvelle-Aquitaine, aux portes de l’Occitanie et donc du Tarn. Les derniers foyers observés dans le département remontent à 2005-2006 mais la vigilance s’impose car «des animaux en lien avec des cheptels futur foyers vont forcément arriver», estiment les techniciens des services vétérinaires. Des animaux achetés dans un élevage devenu foyer pourraient réintroduire la maladie. Une surveillance de la faune sauvage est menée dans le même temps pour prévenir les risques.
• IBR : bons résultats puisque 85% des cheptels bovins étaient indemnes en fin d’année 2018.
• BVD : c’est le gros sujet du moment. Le plan national d’éradication sera mis en place dans les prochains mois pour contrer cette maladie complexe et difficile à appréhender mais dont les conséquences économiques, aussi bien pour les élevages laitiers que pour les allaitants, peuvent être graves. La solution envisagée est de détecter dès la naissance les IPI (infectés permanets immunotolérants), ces bovins porteurs du virus qui risquent de contaminer les autres animaux tout au long de leur vie. Pour cela, un kit spécial sera distribué à certains éleveurs identifiés par l’Alma-GDS à partir du mois de juillet. Ce kit comprendra des boucles d’identification spéciales, à poser avec une pince fournie, qui permettront de faire un prélèvement de cartilage lors de la pose. Ce prélèvement devra ensuite être envoyé rapidement au laboratoire via une enveloppe préaffranchie, également fournie avec le kit. «Le coût de cette démarche est mutualisé entre tous les éleveurs», annonce le président Patrick Gayrard.
Il est important que l’ensemble des éleveurs entame une lutte contre la BVD qui, chaque année, met à mal de nombreux élevages.
• FCO : 16 foyers de sérotype 8 ont été détectés en 2018 (57 bovins) dans le Tarn et un foyer de sérotype 4 (1 bovin). Un point a également été fait pour détailler les différents protocoles mis en place pour encadrer les échanges avec les pays étrangers.
• Peste porcine africaine : à cette heure, aucun sanglier positif n’a été identifié en France. La pose d’une clôture à la frontière belge est accompagnée de tests sur des animaux morts. Cela a notamment été le cas pour trois sangliers de la forêt de la Grésigne. À terme, une double clôture sera peut-être à prévoir pour la soixantaine d’élevages porcins en plein air recensée dans le Tarn (85 en bâtiment).
D. MONNERY
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Patrick Gayrard, nouveau président
Les réunions d’information du GDS du Tarn ont été les premières pour Patrick Gayrard en tant que président. L’ancien trésorier de l’Alma a en effet pris la suite de Christian Galzin depuis ce début d’année. Ce dernier a en effet souhaité passer la main après de nombreuses années d’engagement, mais reste néanmoins actif au sein de la structure puisqu’il occupe désormais le poste de trésorier.
Patrick Gayrard, 53 ans, éleveur de Blondes d’Aquitaine, en production de veaux d’Aveyron et du Ségala au sein de la SA4R et secrétaire général de la Maison de l’élevage, souhaite poursuivre les «missions d’accompagnement des éleveurs du département en étant toujours à leur service et en prenant des décisions dans leur intérêt». Il souhaite que son mandat soit guidé par deux grands axes. Le premier concerne «l’accompagnement individuel des éleveurs afin d’améliorer la santé de nos troupeaux, souligne Patrick Gayrard. Nous souhaitons désormais dégager du temps aux techniciens pour assurer ce suivi individuel.»
Le second axe concerne «l’approche sanitaire globale des exploitations pour une meilleure anticipation des maladies, note le nouveau président. Le but est d’améliorer le bien-être des animaux et en même temps celui des éleveurs. C’est un travail collectif que nous allons mener avec la Maison de l’élevage.» En plus d’améliorer le quotidien des éleveurs, ce projet doit également permettre de répondre aux attentes sociétales en termes de bien-être animal.