Aller au contenu principal

Favoriser les prédateurs pour limiter les populations de campagnols terrestres

Le campagnol terrestre fait partie d'un réseau complexe d'espèces où chacune est dépendante des autres. Faciliter la prédation peut permettre de limiter la pullulation de l’espèce. Retour sur l'expérience d'un éleveur tarnais, Philippe Payrastre.

Des piquets, hauts de 2,5 mètres, peuvent être installés pour que les rapaces puissent se poser.
Des piquets, hauts de 2,5 mètres, peuvent être installés pour que les rapaces puissent se poser.
© Le Paysan Tarnais

On distingue deux types de prédateurs dont l'influence sur les dynamiques de population de campagnol terrestre diffère :

- les prédateurs généralistes tels que le renard, la buse ou la fouine. Leur régime alimentaire est varié : ainsi lors d'une diminution des populations de campagnols, ils chassent d'autres proies. Ils présentent une réponse dite "fonctionnelle" et permettent de maintenir les populations de campagnols à des densités moyennes;

- les spécialistes (ex : l'hermine). Ils ont un régime spécialisé et peuvent chasser effectivement leur proie de prédilection jusqu'au plus profond des terriers. Ils sont même capables d'amener leur proie localement à extinction. Mais, du coup, les prédateurs s'éteignent aussi. Les populations de proies et de prédateurs oscillent donc entre des valeurs très hautes et des valeurs très basses.

Philippe Payrastre est éleveur sur la commune du Travet. Il y a 4 ans, la pression des campagnols s’est accentuée sur son exploitation. «Il y en a toujours eu mais depuis quelques années, certaines parcelles sont infestées. Le plus grave, c’est sur les luzernes car une fois que les campagnols ont mangé les pousses, elle ne repart pas.» L’éleveur a donc décidé d’installer des piquets, hauts de 2,5 mètres, pour que les rapaces puissent se poser. «J’ai posé les piquets aux intersections des parcelles et sur les bordures, là où ils ne gènent pas les travaux des champs. Pour une efficacité maximale, le piquet doit se trouver à une vingtaine de mètres de la parcelle infectée car s’il est trop près, le rapace ne peut pas avoir les campagnols dans son champ de vision. Il faut aussi compter un rayon de 50 à 60 mètres autour du piquet.»

Envie d'en savoir plus ? Lisez le Paysan Tarnais !

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout le Paysan Tarnais

Les plus lus

Un préfet à l'écoute des problématiques agricoles tarnaises

Les agriculteurs sensibilisent le nouveau préfet du Tarn, Laurent Buchaillat. Après la théorie en préfecture, place au terrain…

La Région répond aux inquiétudes de la profession tarnaise

Chambre d’agriculture, syndicats et autres OPA ont échangé avec les élus régionaux sur les aides et dispositifs d’aide de l’…

FCO 3 : une partie du Tarn passe en zone régulée

Un foyer de FCO 3 a été confirmé la semaine passée en Corrèze. Ainsi, de nouvelles règles s’appliquent pour une partie du Tarn…

Un nouveau préfet déjà à l'action dans le Tarn

Laurent Buchaillat a prévu de rencontrer l’ensemble des acteurs du territoire pour mieux s’imprégner des différents enjeux du…

Annie Genevard : une visite qui restera épizoodique

En visite dans le sud du département sur une exploitation bovine le lundi 4 novembre, la ministre de l’Agriculture Annie…

Arrachage : un dispositif pour compenser les pertes

La mesure de réduction définitive du potentiel viticole, dernièrement annoncée par le Ministère de l’agriculture, a suscité de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site le Paysan Tarnais
Consultez le journal le Paysan Tarnais au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal le Paysan Tarnais