Des éleveurs passionnés de la race Limousine et du travail de sélection
Le Paysan Tarnais consacrait son dossier de la semaine à la race limousine. Extrait du témoignage d'Elisabeth et Daniel Albert, sélectionneurs à Lacaune depuis plus de 25 ans et donc l’un des taureaux a été diffusé à l’insémination artificielle.
Daniel Albert, éleveur à Lacaune, est un des pionniers de la race limousine dans le Tarn. Après 35 ans passés à la tête d’un atelier ovin lait et d’un troupeau bovin viande, il a pris sa retraite il y a à peine quelques semaines. Aujourd’hui, c’est sa femme, Elisabeth, avec qui il était installé depuis 1989, qui reste l’unique associée de l’Earl de la Colombière. Tous deux partagent une véritable passion pour les Limousines et la sélection. «Nous avons démarré le contrôle de performances un peu avant l’installation d’Elisabeth. Nous étions plusieurs éleveurs dans le secteur à nous lancer à ce moment là, à vouloir investir dans la génétique pour faire progresser nos troupeaux. Cela a créé une vraie dynamique. Nous avons démarré l’aventure de la sélection en groupe et cet esprit est d’ailleurs toujours là aujourd’hui !»
Les sélectionneurs de Limousines des Monts de Lacaune travaillent effectivement régulièrement ensemble, par exemple avec l’achat en commun de taureaux. «Sur notre élevage, nous avons énormément progressé grâce au programme de sélection de la race et aux taureaux diffusés par insémination artificielle via ce schéma. Mais nous utilisons également des taureaux de monte naturelle afin de diversifier les lignées de nos animaux et donc des reproducteurs que l’on va chercher à commercialiser ensuite. Mais seul, c’est rare de pouvoir financer ces mâles, surtout quand on veut qu’ils sortent du lot. Nous réalisons donc ces investissements à plusieurs. Nous faisons collecter ces taureaux et chacun gère ensuite ses doses comme il l’entend.»
Toptoro, un taureau «Albert» diffusé à l’IA
Acteur et utilisateur du programme de sélection limousin, les Albert sont fiers d’avoir vu l’un de leurs taureaux passer les différentes étapes du schéma et être finalement diffusé à l’IA. «C’est un veau né d’un accouplement Midatest : c’était Nelombo sur Larousse, l’une des meilleures vaches de notre troupeau. Nous avons d’ailleurs fait des concours avec elle et nous comptons plusieurs de ses petites filles dans le troupeau. C’est une grande satisfaction d’avoir un produit de l’exploitation arriver si loin dans le programme de sélection. Nous poursuivons ce travail pour la race. Chaque année, nous avons encore une dizaine de mères à taureaux pour lesquelles nous suivons l’accouplement proposé par Midatest.»
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