Déjà deux taureaux gascons du Gaec de Bonnanza diffusés à l’insémination artificielle
La famille Bardou, à Rayssac, a acheté ses premières gasconnes au début des années 2000 pour valoriser une partie excentrée du parcellaire. Rapidement, les éleveurs du Gaec de Bonnanza se sont lancés dans la sélection.
A son installation au sein du Gaec de Bonnanza, Yannick Bardou a repris une exploitation de 25 ha située à plus de 17 km du siège. «Il fallait une heure en tracteur pour y aller» explique Michel Bardou. «Il n’y avait pas de bâtiment et les parcelles étaient très escarpées. Nous avons donc pensé y mettre une race rustique pour valoriser ce parcellaire qui était en friches. Nous avons un peu hésité, entre la Gasconne et l’Aubrac. Je connaissais déjà un peu la Gasconne, et puis l’organisation de la race située à Villeneuve du Paréage en Midi Pyrénées avec la station raciale des mâles à proximité a fini de nous convaincre.» Rapidement, l’ambiance au sein du Groupe gascon a poussé les Bardou à s’investir pour la race. «Dès le début, nous avons été très bien accueillis, par les éleveurs et les techniciens de la race. Comme nous avions démarré avec l’achat d’un lot de génisses avec de bonnes origines, l’OS nous a un peu poussés à nous lancer dans la sélection. Nous avons fait notre premier concours en 2005, avec un 3ème prix jeune mâle et 3ème prix jeune femelle. C’était un début encourageant. Nous avons également apprécié la convivialité sur les manifestations gasconnes et le fait que les éleveurs de la race travaillent vraiment tous pour l’intérêt collectif. C’est très motivant, nous avons donc continué !»
Et les résultats ont suivi. «Nous avons été sabots d’or de la race en 2011, cela a aussi été une belle distinction. Je pense que notre expérience en tant que sélectionneurs en race Blonde d’Aquitaine nous a permis d’avancer vite. Aujourd’hui, les ventes à la reproduction constituent une bonne partie du chiffre d’affaires sur le troupeau gascon. Nous avons aujourd’hui une quarantaine de mères gasconnes. Quasiment toutes les femelles que nous ne gardons pas pour le renouvellement partent dans d’autres élevages. Pour les mâles, une grosse dizaine est vendue en jeunes bovins aux alentours de 10 / 11 mois, à 280 / 300 kg carcasse. Sur le reste, nous en vendons 5 / 6 à l’élevage, deux ont été exportés en République tchèque, et nous en présentons chaque année 3 à la station raciale. Et ça marche bien pour nous : deux de nos taureaux sont déjà sur le catalogue et un troisième arrivera en 2016 ! Ils sont très complets. Ils permettent d’améliorer le développement squelettique et la conformation, tout en conservant les qualités de la race. Pour l’instant, nous n’avons que très peu de vaches de réforme, 3 /4 par an, puisque nous étions en période d’accroissement de cheptel. Elles sont découpées pour la vente directe.»
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