De beaux agneaux bien valorisés par le desaisonnement
Le Paysan Tarnais a rencontré Romain, Jeannine et Christian Tarroux. Ces éleveurs ovins viande sont à la tête d’un troupeau d’un peu de plus de 400 brebis et d’un atelier d’engraissement d’agneaux. Présentation de leur exploitation.
Romain, Jeanine et Christian Tarroux sont éleveurs ovins viande à Saint-Cirgue. Ils gèrent un troupeau de 440 brebis et un atelier d’engraissement, qui compte deux bandes de 800 agneaux par an. Avec une marge brute de 129,65 € par brebis présente, le Gaec de Garceval se situe au dessus de la moyenne départementale (cf. ci-contre). Principales raisons à ces résultats : une bonne productivité et des agneaux bien valorisés. «Nous nous efforçons d’avoir des agneaux à vendre toute l’année. Nous étalons au maximum la production en désaisonnant. Pour que ça marche le mieux possible, nous utilisons des béliers de race Berrichon du Cher. Notre renouvellement est également adapté au désaisonnement. Nous achetons chaque année, une centaine d’agnelles de printemps, nées en mars / avril que nous rentrons en juin / juillet. Nous les inséminons en janvier, en même temps que 50 à 80 brebis vides. Leurs agneaux sont ensuite vendus en septembre / octobre, en pleine contre-saison.»
A partir de là, le principe est simple : dès que les agneaux sont vendus, les brebis sont remises à la lutte, soit entre 2,5 et 3 mois après l’agnelage. Une accélération du cycle qui permet de réaliser 3 agnelages en deux ans (cf. schéma ci-dessous). Ce système de reproduction «accéléré» associé à une race prolifique, la race Lacaune de souche Ovitest, permet aux Tarroux d’obtenir un bon niveau de productivité. «Ce n’est pas du 3 en 2 systématique, mais on s’en approche. En 2014, chacune de nos brebis a agnelé en moyenne 1,14 fois.» A part pour le lot de début janvier, les éleveurs ont uniquement recours à la monte naturelle. Les béliers sont laissés 2 mois avec les brebis. Une période longue, qui permet de gérer les éventuelles retardataires. Mais qui, du coup, allonge les périodes d’agnelage et étale donc la production des agneaux. «Au final, on arrive à livrer des agneaux chaque semaine à Unicor. Avec le croisement avec le Berrichon du Cher, nous avons des agneaux lourds. Nous sommes à un poids moyen de 18,3 kg, ce qui nous permet d’avoir une rémunération intéressante. Avec l’achat du renouvellement, nous n’avons pas d’agneau en pure race à vendre. Les démarches qualités ont aussi leur importance sur notre exploitation.»
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