C’est bien le loup qui a tué des brebis tarnaises à Fraisse-sur-Agout
L’attaque, dans la nuit du 29 au 30 juin, sur des brebis d’un éleveur de Murat-sur-Vèbre, à la limite du Tarn et de l’Hérault, a été officiellement attribuée au loup.
C’était bien le loup. L’attaque, dans la nuit du 29 au 30 juin, sur des brebis d’un éleveur de Murat-sur-Vèbre, mais sur une parcelle située dans le département limitrophe de l’Hérault à Fraisse-sur-Agout, avait relancé la grande question de la présence du prédateur dans le Tarn. Dix brebis avaient été tuées et quatorze autres blessées (dont deux ont du être euthanasiées par le vétérinaire) lors de ce dernier épisode en date. Tous les éléments techniques relevés sur site, dont des images captées grâce à des pièges vidéo, avaient alors été transmises à l’expert régional du réseau «loup» de l’ONCFS. Sa conclusion, communiquée ce mardi 10 juillet, est «que la responsabilité du loup ne peut être écartée». Autrement dit, c’est bien lui qui est passé à l’action.
Depuis 2015, la présence du loup dans l’Hérault est avérée sur le massif du Caroux-Espinouse. Le Tarn étant limitrophe de ce département, «plusieurs actions y ont été menées depuis deux années pour anticiper sa présence et ses conséquences éventuelles sur les troupeaux domestiques, indique le communiqué de la préfecture. C’est dans ce cadre que le réseau loup a été officiellement installé en 2016 dans le département du Tarn. Les membres de ce réseau multi partenarial sont désormais référents en matière de relevés d’indices de présence du loup, lesquels permettent le suivi de l’aire géographique de répartition de l’espèce et apportent des éléments techniques lors des constats de dommages.»
Des aides pour les éleveurs
Les services de la DDT se sont également rendus sur place afin de déterminer avec l’éleveur les mesures de protection du troupeau pouvant être mises en œuvre en fonction de la configuration du site et du mode de conduite de l’élevage. Du matériel de clôture électrifiée lui a été livré. «En effet, au-delà de l’indemnisation des animaux victimes de la prédation, des moyens d’urgence financés par l’État, et notamment des parcs de regroupement mobiles électrifiés, peuvent être mis à disposition rapidement dans ces situations», souligne le communiqué.
La préfecture conclut son communiqué par un message à destination de tous les éleveurs qui pourraient être concernés par un cas de prédation sur leur troupeau. «Les éleveurs peuvent contacter l’ONCFS afin d’établir les contacts dans les meilleurs délais, afin d’enclencher les dispositifs de protection des troupeaux et d’indemnisation ».
D. Monnery
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