Avec le robot, on fait le plein d’informations pour suivre le troupeau de près !
Depuis avril 2014, André et Cyril Ravaille, éleveurs laitiers à Florentin, travaillent dans un nouveau bâtiment d’élevage, adapté à la traite robotisée. Ils ont désormais à disposition de nombreuses données sur le troupeau.
Depuis avril 2014, André et Cyril Ravaille travaillent dans un nouveau bâtiment d’élevage, adapté à la traite robotisée. Un changement radical pour les 50 vaches laitières qui étaient habituées à la salle de traite, mais aussi pour les éleveurs. «La conduite du troupeau est complètement différente» souligne André Ravaille. «Le travail quotidien est plus agréable, on peut gérer comme on l’entend les tâches qu’il y a à faire ! Nous passons généralement matin et soir dans le bâtiment, que ce soit pour l’alimentation, le nettoyage des logettes ou regarder le robot. Mais si ça ne passe pas dans l’organisation de la journée, on peut aussi passer à midi ou plus tard dans la nuit !»
Oui, parce que si la traite n’est plus concentrée à deux moments bien précis dans la journée, la surveillance des animaux ne l’est pas non plus ! Du coup, le suivi des vaches se fait quand on passe dans les bâtiments et devant le robot ! «On a accès à beaucoup de données» explique Cyril Ravaille. «On s’arrange pour les consulteur au moins deux fois par jour. De manière systématique, on regarde le volume de lait et le nombre de passages moyens du troupeau. Dans les rapports que l’on a configurés par défaut, on a choisi les indicateurs de santé mamelle (conductivité, couleur, températures…), de rumination, d’activité et les vaches retardataires. Les ¾ du temps, quand une vache n’est pas venue se faire traire, c’est qu’il y a un problème. Bien-sûr, il ne faut pas focaliser sur les fins de lactation où les retards sont fréquents, surtout pendant les derniers quinze jours avant tarissement. Par contre, il faut bien surveiller les débuts de lactation et les génisses. Il faut vérifier qu’elles s’habituent bien au robot !»
Toutes ces données sont collectées à différents niveaux. La stalle du robot est équipée d’un tapis de pesée qui permet de suivre le poids de l’animal, élément important notamment après vêlage. De nombreux capteurs dans le bras du robot analysent le lait sous toutes ces coutures, assurant ainsi un suivi précis de l’état de la mamelle et de la vache. Les TB et TP sont suivis pour détecter d’éventuelles inversions de taux liées à de l’acidose ou de l’acétonémie. Enfin, les Ravaille ont équipé leurs vaches de colliers capables d’analyser la rumination et l’activité. «Dès qu’une vache ne rumine plus, c’est qu’elle ne va pas bien. C’est un des premiers signes ! Nous nous servons de ces informations sur la rumination pour voir aussi si on est bien calés au niveau des rations.»
Envie d'en savoir plus ? Lisez le Paysan Tarnais !