Tout pour s'installer maraîcher et en vivre
Retour sur le premier après-midi de ce genre proposé par la Chambre d’agriculture du Tarn à près de 80 porteurs de projets, lundi 10 décembre à la Maison des agriculteurs à Albi.
Gros succès pour le premier après-midi «S’installer maraîcher bio, et vivre de ce métier» organisé par la Chambre d’agriculture du Tarn, lundi 10 décembre, en partenariat avec l’Essor maraîcher, Ineopole formation et le CFPPA de Fonlabour. Soixante-dix-sept porteurs de projet et quatre maraîchers déjà installés sont venus profiter de cet événement à la Maison des agriculteurs pour glaner de précieux conseils utiles à leurs parcours professionnels.
Pour commencer, quatre petits films de présentation d’exploitations maraîchères leur ont été proposés. Des portraits de quatre maraîchers installés chacun avec ses propres spécificités. L’auditoire a ainsi pu mesurer les avantages et les inconvénients des différents systèmes présentés : la méthode Fortier avec Sylvain Couderc dans l’Aveyron, l’agroforesterie avec Nicolas Benard dans le Gers, le maraîchage diversifié classique avec Réginald Sanz et Daniel Scattolin à Carbes, ou le maraîchage bio de plein champ avec Julien Patin de Puylaurens. Des approches différentes du métier, avec toutefois de nombreux points communs, à commencer par l’importance de bien choisir son terrain (plat, ensoleillé, avec de l’eau à volonté). Un conseil est également revenu souvent : l’impérieuse nécessité de bien se former, avant et après l’installation. Pour cela : ne pas hésiter à échanger avec les autres agriculteurs, les maraîchers, les voisins, bio ou pas. Et savoir se remettre en cause au besoin.
DES ECHANGES POUR APPROFONDIR
À l’issue des projections, les participants ont eu la possibilité d’échanger longuement avec les maraîchers présents pour leur poser toutes les questions utiles à leurs projets et bien comprendre leurs modes de fonctionnement.
Pour aller plus loin, les participants ont ensuite pu participer à deux ateliers au choix parmi les quatre proposés. Un premier mettait l’accent sur la formation avec la Chambre d’agriculture du Tarn, le CFPPA de Fonlabour et l’Inéopole de Brens (accès, contenu, calendrier, etc.). Un deuxième traitait des réseaux de commercialisation introduits par la Chambre d’agriculture. Un troisième présentait la couveuse d’activité de l’Essor maraîcher (recrutement, financement, retour d’expérience, etc.). Et enfin, le dernier, particulièrement prisé, avait pour thème le foncier, avec la Safer, la ville d’Albi et le répertoire départemental. Soit toutes les étapes clés pour s’installer, et surtout vivre du métier de maraîcher bio.
D. Monnery
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Les conditions de réussite :
> Ne pas lésiner sur la formation, avant et après l’installation ;
> Bien choisir son lieu d’installation : terrain plat, de l’eau à volonté, de l’ensoleillement ;
> Réfléchir à la progressivité sans vouloir tout faire d’un seul coup ;
> Échanger avec les autres agriculteurs, bio ou pas ;
> Réfléchir à la commercialisation ;
> Investir. Sans l’outil on ne peut pas produire donc pas gagner d’argent ;
> Organiser et planifier en amont (plan de cultures, achats de semences, fertilisations, etc.) ;
> Être sûr de soi tout en sachant se remettre en question.