Mayotte/cyclone : "lourds dommages" pour les productions vivrières (syndicats)
Après le passage d'un cyclone sur l'île de Mayotte le 14 décembre, «les pertes humaines risquent d'être lourdes, notamment parmi la population agricole», rapporte la FNSEA et les JA dans un communiqué commun paru le 17 décembre, après avoir établi un contact avec leur réseaux locaux qui ont témoigné «de la gravité de la situation». Sur le plan matériel, les JA et la FDSEA de Mayotte constatent de «lourds dommages parmi les productions vivrières et maraîchères qui sont pour la plupart anéanties». De même, «la plupart» des infrastructures sont «détruites». Le syndicalisme majoritaire ne pouvait encore se prononcer «sur les dommages infligés aux élevages». Les deux syndicats ont organisé «un appel» auprès de leur réseau pour financer l’achat de «matériel de première urgence». Complètement atypique au regard de l’agriculture de métropole, l'agriculture mahoraise s’exerce sur des surfaces comprises entre 0,6 et 3 ha, par des exploitants principalement âgés de 50 à 75 ans. Leur nombre diminue très rapidement; il est passé de 15 600 en 2010 à 4300 en 2020. «Plus de 60% des Mahorais font de l'agriculture. Même les fonctionnaires sont au champ le week-end, soulignait Ali Ambody», président du syndicat des éleveurs de Mayotte, fin 2023. «La plupart des gens ne cultivent pas pour vendre, mais pour se nourrir.» Le manioc et la banane poussant à Mayotte constituent, après le riz, la base du régime alimentaire local. En 2023, Mayotte subissait sa pire sécheresse depuis 1997.