Au congrès de la FNSEA, Fesneau fait un point d'étape entre applaudissements et huées
Lors du congrès de la FNSEA le 28 mars à Dunkerque, Marc Fesneau s'est employé à rassurer un auditoire quelque peu remonté, mais attentif, sur la mise en œuvre des 67 mesures promises par le gouvernement après le mouvement de colère de ce début d'année. En particulier, le ministre de l'Agriculture a affirmé que la mesure de défiscalisation du cheptel bovin sera appliquée «telle qu'elle avait été négociée, quels que soient les vents contraires de tel ou tel côté de la Seine» (en référence au ministère de l'Économie). «15 000 euros de plafond, fiscal et social, ça et rien que ça, on va l'appliquer», a-t-il lancé. Au sujet du TO-DE (exonération des charges patronales sur les salariés saisonniers), qui doit être pérennisé, le ministre a indiqué que «le rehaussement du seuil de dégressivité de 1,2 à 1,25 [Smic] sera effectif dès le 1er mai». Enfin, M. Fesneau a affirmé sa volonté d'ouvrir le dossier de la gouvernance des agences de l'eau : «Nous avons besoin de pouvoir travailler avec les agences de l'eau en bonne intelligence, a-t-il fait valoir. On ne peut pas être soumis à des décisions qui par trop seraient politiques.» «Il faut du stockage de l'eau», a-t-appuyé, insistant sur sa volonté de faire appliquer les décisions prises dans ce sens. Un discours qui a été salué par presque autant d'applaudissements que de huées.