Eau : trois scénarios violents sur le sol français imaginés pour le ministère des Armées
Dans un rapport sur les enjeux sécuritaires du stress hydrique en Europe du Sud remis en novembre 2024 au ministère des Armées, l’Iris (Institut de relations internationales et stratégiques) a élaboré trois « scénarios de prospective », véritables récits d’anticipation catastrophe sur les sol française: des affrontements entre agriculteurs et forces de l'ordre en 2035 sur fond de conflits d'usage, faisant six morts et 650 blessés ; une pénurie d'eau potable en 2046 dans le Bordelais, sur fond d'orages violents et de sécheresse ; et l'instrumentalisation d'une crise hydrique en Corse par la Russie et l’Azerbaïdjan en 2045. Dans le premier scénario, les auteurs imaginent « l'affrontement le plus violent du XXIe siècle en France », détaillant l’escalade des tensions : développement des bassines pour alimenter « les grosses exploitations », multiplication des arrêtés préfectoraux pour restreindre les usages notamment agricoles, exemptant les grandes exploitations connectées aux bassines, « l’eau étant déjà stockée, donc considérée comme disponible ». Manifestations, désobéissance civile en Nouvelle-Aquitaine et dans le Puy-de-Dôme... En juillet, des agriculteurs locaux, rejoints par des écologistes et « des groupes d’extrême-gauche », exigent « une redistribution équitable de l’eau ». De leur côté, les agriculteurs bénéficiaires des bassines, « soutenus par des groupuscules d’extrême-droite », « s’arment et entrent en confrontation directe avec des activistes ».