ZNT : les viticulteurs prêts à suivre le Conseil d'Etat sur les CMR
«Les viticulteurs sont prêts à supprimer les molécules classées cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR) dans les zones de non-traitement (ZNT)», indique Bernard Farges, président du CIVB, lors d’un échange avec la presse le 7 décembre. Dans le cadre de l’arrêté du 27 décembre 2019, les molécules sous les classements CMR "avéré" ou "suspecté" sont soumises à des distances incompressibles de 20 m, que le Conseil d'État avait recommandé en juillet dernier d'étendre aux CMR "présumés". Alors que le ministère planche actuellement sur la réponse à donner à cette décision, cette position concernant les CMR ferait l’objet d’un consensus au sein des AOC viticoles françaises selon Bernard Farges, par ailleurs administrateur de la Cnaoc. Comme il le rappelle, la charte riverains publiée par la chambre d’agriculture de la Gironde en mars 2020 s’engageait d’ailleurs déjà «à accompagner les agriculteurs à supprimer les CMR et SDHI en viticulture». Autre objectif fixé par ce document: atteindre 80% des surfaces sans désherbage chimique en 2030. Et Bernard Farges l’assure, «on peut sortir du glyphosate sous 4 à 5 ans, avec le bon accompagnement technique et économique». Alors que le désherbage chimique total des parcelles est interdit dans tout le Bordelais depuis 2019, le Pomerol est allé encore plus loin en octobre 2021, en supprimant les désherbants chimiques dans l’appellation.