ZNT : les demandes de la FNSEA et des ONG à l’heure des arbitrages
Après la décision rendue par le Conseil d’État en juillet dernier sur les ZNT, le ministère de l’Agriculture devrait dévoiler ses arbitrages d’ici Noël, apprend-on auprès de l’entourage de Julien Denormandie. Pour l’heure, ni les professionnels ni les ONG n’ont cependant pu consulter de version de travail du texte. Principal point d’attention du syndicalisme majoritaire: les exigences qui seront formulées pour les molécules «suspectées» d’être cancérigènes, mutagènes, ou reprotoxiques (CMR2), pouvant aujourd’hui bénéficier des distances réduites de 3 m. Alors que le Conseil d’État souhaiterait des distances supérieures à 10 m, «il n’est pas envisageable de ne pas avoir accès aux réductions», défend Christian Durlin, élu en charge du dossier à la FNSEA. Deuxième enjeu : l’«information des résidents et des personnes présentes». «Nous regarderons de près les modalités, la fréquence, et le délai de cette communication aux riverains», explique Thibault Leroux chez FNE. Dernier point très scruté : la définition données aux «personnes travaillant à proximité des zones d’utilisation», dont la FNSEA souhaiterait exclure les bureaux fermés. La Confédération paysanne, de son côté, continue d'estimer que les ZNT «sont une fausse solution qui éloigneront les pesticides des riverains sans permettre aux paysans de s'en affranchir», selon Nicolas Girod.