Une saison très contrastée pour les arboriculteurs du Tarn
La production 2019 des vergers tarnais est très varié à cause notamment d’une météo capricieuse. Etat des lieux à quelques jours de la fin de la cueillette des dernières pommes de l’année.
La saison arboricole s’achève dans le Tarn avec la cueillette des dernières pommes de l’année. Et le moins que l’on puisse dire est que cette campagne 2019 apparaît très contrastée. Entre la grêle au printemps pour les uns et les effets de la canicule en été pour les autres, les récoltes ont été très hétérogènes dans les vergers tarnais.
«C’est vraiment très varié cette année, constate Thierry Garrigues, président de la section arboriculture de la FDSEA du Tarn à la tête des vergers du Bosquet à Senouillac. Certains vergers comme le nôtre enregistrent de meilleurs volumes que l’an dernier, tandis que c’est l’inverse pour d’autres.» Un phénomène dont l’explication remonte peut-être à 2017. «Il y avait eu de grosses gelées cette année-là, rappelle Thierry Garrigues. Cela a probablement créé de l’alternance avec une grosse récolte en 2018 et donc une plus faible cette année.»
Mais quand, en plus, la grêle s’y met, cela peut vite assombrir le tableau. «Chez nous, l’année n’est pas loin d’être catastrophique, avec quasiment 50% de perte de récolte à cause de la grêle qui est tombée le 25 avril, déplore Christian Revellat, des vergers de Trébas. C’est la troisième année consécutive compliquée pour nous après beaucoup de maladies en 2018 et un gros gel en 2017 qui nous avait fait perdre 90 % de notre production… » L’arboriculteur souligne toutefois que les fruits épargnés par les caprices du ciel sont très qualitatifs cette année et que le magasin de vente directe est toujours bien garni en différentes variétés et en jus.
«On n’avait pas vu ça depuis longtemps»
Pour d’autres, ce n’est pas la grêle, mais les rayons du soleil qui ont commis des dégâts. «On a assisté cet été à des brûlures sur fruits, et sur grappes pour le raisin, ce que l’on n’avait pas vu depuis longtemps», remarque Thierry Garrigues. Les épisodes de canicule n’aident pas à la production, «mais tant qu’on a de l’eau on arrive à compenser ces phénomènes de chaleur, c’est la clé en arboriculture», insiste l’arboriculteur de Senouillac.
Autre particularité de cette campagne 2019 : une fin de saison difficile à gérer. «On a assisté à des maturités bizarres, note Thierry Garrigues. La Gala, notamment, a démarré tardivement et d’autres fruits ont du mal à finir.» Alors que sa récolte est habituellement terminée au 10 novembre, cette saison 2019 s’étale en longueur jusqu’à la fin du mois. Avec les soucis que cela implique : la pluie retarde les chantiers et entraîne des éclatements de fruits. Bref, bizarre année 2019…
D. Monnery