Une récolte viticole de bonne qualité mais avec des volumes en baisse
Retour avec François Fabre, président de la section viticole de la FDSEA, sur la campagne 2015 et sur les vendanges. La qualité est au rendez-vous mais le stress hydrique de l’été a joué sur le potentiel de récolte.
François Fabre, quel bilan tirez-vous des vendanges qui viennent de s’achever ?
François Fabre : « Nous avons eu des vendanges précoces cette année, puisque nous avons débuté fin août. Ce n’est pas surprenant vu le climat que nous avons eu cette année. Cette campagne est totalement différente de la précédente. Du point de vue de la qualité, nous avons une bonne année qui va permettre d’élaborer un bon millésime, que ce soit sur le Primeur ou sur les cépages tardifs comme les blancs doux. C’est certain que le niveau qualitatif de cette année sera très bon. »
Du point de vue quantitatif par contre, le bilan est plus mitigé ?
F.F. : « Oui l’été chaud et largement déficitaire en terme de pluviométrie a réduit fortement les volumes. C’est surtout en IGP et sur les vins en IG avec des rendements qui peuvent monter à un niveau élevé, que la chute sera la plus importante. Pour l’instant, c’est encore difficile à définir car nous n’avons pas les chiffres définitifs. Certains secteurs vont s’en sortir mieux car ils ont bénéficié d’orages qui ont permis de limiter le stress hydrique. Mais les pertes sont parfois importantes à cause de la sécheresse, de l’ordre de -10 à -25 % sur certaines parcelles. Des communes comme Senouillac et d’autres n’ont pas échappé à des orages de grêle, notamment au mois d’avril. A cette période, on aurait pu penser, la vigne n’étant pas en pleine période végétative, que la casse allait être limitée. Mais des parcelles ont été fortement impactées.»
Comment peut-on résumer cette campagne viticole sur le Gaillacois ?
F.F. : « Le constat c’est une récolte de bonne qualité mais en régression en termes de volumes par rapport à l’année dernière. Dans un contexte national où la production est en hausse, nous sommes un peu à contre-courant. On prévoit une récolte de 47,7 millions d’hectolitres au niveau français, en hausse de 1,5 millions d’hectolitres. Au niveau régional, le vignoble Gaillacois est le seul pour lequel les volumes sont en régression. Cela risque d’occasionner des problèmes de trésorerie pour les exploitations viticoles du Gaillacois. »
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