Un bon gonflage pour une meilleure longévité des pneumatiques
Laurent Detremerie, gérant de Profil+ Challenge Pneus Maury, revient sur la problématique des pneumatiques. Un bon gonflage adapté à chaque type d'utilisation et quelques bonnes pratiques permettent d'éviter une usure prématurée.
Laurent Detremerie, gérant de Profil+ Challenge Pneus Maury, est catégorique. «L'air dans le pneu, c'est comme le sang dans le corps humain, c'est vital ! Une bonne pression est primordiale pour la durée de vie du pneumatique. Elle dépend de plusieurs facteurs : charge, vitesse... En fonction de l'engin et du travail à réaliser, la pression optimale ne sera pas la même. Pour un tracteur, on a pour habitude de dire qu'il y a 3 pressions : celle pour la traction, celle pour la route et celle pour la préparation du sol. En adaptant le gonflage à ces différentes utilisations, on réduit la consommation de carburants et on améliore l'adhérence, le confort et la longévité des pneumatiques.»
Mais comment savoir si le pneu est bien gonflé ? «Souvent le repère, c'est d'avoir 2 à 3 crampons en contact avec le sol quand on est à l'arrêt. En général, les agriculteurs ont tendance à surgonfler leurs pneus. Cela peut augmenter les risques de crevaison, d'arrachage des crampons et les phénomènes d'usure au niveau du milieu de la bande de roulement. Cela réduit bien-sûr la durée de vie du pneu, mais le plus critique reste le sous-gonflage. C'est l'air qui porte la charge et qui permet la traction. S'il est en quantité insuffisante dans le pneu, des signes avant-coureurs vont apparaître : des vergetures sur flanc à la base du talon ou à la base du crampon, une usure prématurée sur les épaules intérieures et extérieures... on peut même voir le pneu tourner autour de la jante !»
Bien-sûr, les pneus ne sont pas étanches à l'air, une petite vérification s'impose donc de temps en temps. «La pression baisse avec le froid et augmente avec le chaud. Et ces variations seront d'autant plus fortes que le pneu sera volumineux. Nous conseillons également de mettre sur cales les engins qui restent immobilisés pendant plusieurs mois. C'est le même principe que lorsqu'on suspend les vélos dans le garage. Sinon, la carcasse du pneu garde la mémoire de cet immobilisme et s'use de ne rien faire. Il faut également éviter de laisser les pneumatiques en contact direct avec les hydrocarbures ou leurs vapeurs ainsi qu'en plein soleil. En étant vigilant sur ces points, on peut facilement rallonger la vie de ses pneus !»
S. LENOBLE
Retrouvez l'intégralité du dossier "entretien équipement" dans l'édition en ligne
Pas encore abonné ? Découvrez nos offres !