Trop peu mais très bon, c'est ainsi que s'écrit le point final des vendanges 2017
C'en est déjà fini des vendanges dans le vignoble gaillacois. Cette précocité est le symptôme d'une année à faible volume mais où la qualité sera au rendez-vous dans toutes les couleurs.
La cuvée 2017 de Gaillac sera tellement bonne qu'elle a déjà un goût de trop peu ! C'est ce qui s'annonce, sans grande surprise, à l'heure où les vendanges viennent de se terminer. Entamées prématurément, autour du 24 août pour les Mauzac de la méthode ancestrale, les vendanges du vignoble gaillacois s'achèvent avec tout autant de précocité sur le calendrier habituel. Les Braucol et Cabernet Sauvignon, derniers rouges à prendre le chemin des cuves, ont rejoint les chais fin septembre avec une quinzaine de jours d'avance. Même les Loin de l'oeil des vendanges tardives sont déjà rentrés alors qu'ils se font désirer jusqu'en novembre-décembre les années classiques. La Toussaint n'est pas encore passée que le travail de cave est déjà bien avancé ! Un gain de temps au goût doux-amer pour les viticulteurs. Car si les vendanges ont été si rondement menées cette année, c'est aussi bien du à la climatologie qu'au volume récolté qui affiche une nette baisse. Près de 20 % de la récolte ont été perdus à cause du gel du printemps. Cette moyenne n'est que le reflet d'une situation très disparate sur le terrain : certains domaines ont eu la chance d'être épargnés par les frimas, quand d'autres ont perdu jusqu'à 50 % de la récolte. Là encore, les zones touchées sont très hétérogènes : «Les pieds les plus impactés sont ceux situés dans les bas-fonds des parcelles, après une rupture de pente, ou bien encore là où le vent passe et accentue les effets du froid», constate Virginie Vigues, con-seillère viticole à la Chambre d'agriculture du Tarn.
Les estimations tablent sur 380 000 hectolitres récoltés cette année. On est donc bien loin des volumes exceptionnels de l'an dernier (486 000 hl) et même en-dessous de la moyenne observée depuis 2009 qui s'établit à 405 000 hl.
D. MONNERY
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Calamité
Une procédure de calamité agricole a été enclenchée pour les pertes sur les plantiers de mars-avril. Vingt-cinq vignerons ont déposé une demande d'indemnisation auprès de la DDT pour se faire indemniser un total d'environ 30 000 pieds morts à cause du gel.