Semences : les trieurs à façon balisent leur entrée dans l’interprofession
Observatoire des semences de ferme, cotisation interprofessionnelle: le Staff (trieurs à façon) a balisé, le 1er juillet en conférence de presse, son entrée dans l’interprofession Semae (anciennement Gnis). «On a plein de choses à apporter» chez Semae, a déclaré le président Sylvain Ducroquet, insistant sur la faculté des trieurs à façon de «voir les signaux faibles» dans l’agriculture «qui vont être les pratiques de demain». Le Staff appréhende ainsi son arrivée au sein de la section «Diversité des semences», dont l’interprofession a annoncé la création le 27 janvier. Il souhaite y voir «constituer une sorte d’observatoire des semences de ferme». Objectif: réfléchir notamment sur leur progression face aux semences certifiées, qui d’après ses chiffres ne représenteraient plus que 40% des volumes (-20 points en 20 ans). Le financement de la recherche en pâtit. Pourquoi ne pas le «déconnecter de la façon de produire?», reprend comme idée Sylvain Ducroquet. Le Staff souhaite par ailleurs intégrer d’autres sections de Semae, notamment celle des «céréales et protéagineux». Problème, il voit mal être redevable d’une cotisation basée sur les quintaux de semences produites, inévitablement répercutée sur le client: «On ne va pas faire supporter au paysan un impôt supplémentaire».