Plus de 100 agriculteurs RAGT ont téléchargé Perfarmer depuis avril
Co-fondée par Michel Bourrousse, agriculteur gersois, et Edgar Chaput, passé par Google, l'entreprise qui a développé l'application Perfarmer souhaite renforcer la relation des agriculteurs avec les organismes stockeurs. Dans le Tarn, RAGT a ouvert la voie pour transmettre sa grille tarifaire en temps réel dans la poche des céréaliers qui peuvent vendre directement via l'application. Rémy Suau, responsable collecte, explique les raisons de ce partenariat.
> Qu'est-ce qui a plu à RAGT dans Perfarmer ?
Son principe est simple ! L'agriculteur indique son prix objectif, ses cultures et son prévisionnel de vente, c'est parti !!! L'application lui indique s'il est ambitieux sur le prix et le nombre de fois où il a été atteint sur un historique. Pour RAGT, la transmission des prix aux agriculteurs via l'appli est simplifiée et rapide. À ces atouts, il faut ajouter la réactivité de Perfarmer. L'entreprise ne fait que ça, elle écoute RAGT ainsi que les agriculteurs et elle va vite !
> Tout le monde peut-il voir les prix RAGT ?
Quand un client ou un prospect télécharge l'application, il peut demander à afficher les prix de différents organismes stockeurs. S'il choisit la RAGT, Perfarmer transmet la requête et je contrôle pour validation. Quand elle est réalisée, les prix s'affichent automatiquement sur le smartphone de l'agriculteur. Chaque changement futur de la grille tarifaire sera mis à jour dans l'application en moins de 15 min.
> Combien de céréaliers consultent ces prix et qui sont-ils ?
Nous avons démarré début avril et il y a déjà plus de 100 agriculteurs qui l'ont téléchargé et ont accès aux tarifs RAGT. Ils sont dans l'Albigeois, le Gaillacois, le Castrais ainsi que dans le Lauragais et les alentours de Lavaur. Il y a déjà eu plus de 25 ventes passées via Perfarmer en 3 semaines. C'est un très bon démarrage ! Le bouche-à-oreille a bien fonctionné. Ce ne sont pas que des clients historiques mais le profil-type c'est un minimum de 100-150 tonnes commercialisées chaque année. Ce sont des gens, plutôt indépendants, qui connaissent un petit peu le marché et les variations mondiales des prix.
> La relation avec l'agriculteur est-elle modifiée ?
Les techniciens de terrain continueront à discuter avec les agriculteurs. Même si quelques ventes ne se font pas via l'application à ce jour, à court terme, nous souhaitons que ceux qui ont l'application vendent via Perfarmer. Il n'y a pas de risque de perte du contact car sur les ventes, c'est la vitesse de décision qui compte. L'application donne une information claire «le prix objectif est atteint». On va sortir des calculs chronophages et tout le monde va gagner en sérénité pour arbitrer vite, surtout en pleine moisson, au moment des semis ou sur des périodes de grandes volatilités. Et cela n'empêche pas de faire un point régulier avec l'agriculteur sur sa stratégie de commercialisation, bien au contraire !
> L'agriculteur a-t-il des obligations de vente à RAGT ?
Absolument pas. L'agriculteur est libre de vendre à qui il veut. Il peut afficher les prix d'un autre OS. Et nous ne partons pas dans l'optique de perdre le contact. Par exemple, un agriculteur qui a avait téléchargé Perfarmer a eu l'alerte d'objectif de prix atteint. Il m'a appelé pour en discuter et a souhaité relever son objectif. Le conseil ne disparaît pas et on va même rapprocher l'OS de l'agriculteur et gagner du temps.
Propos recueillis par Flavien Roussel