Pesticides : Bruxelles demande aux Vingt-sept des objectifs contraignants, avec des flexibilités
La Commission européenne devrait bien adopter, le 22 juin, sa proposition plusieurs fois reportée de règlement sur l’utilisation durable des pesticides qui doit permettre d’atteindre l’objectif de réduction de 50% d’ici 2030 de leur utilisation et des risques qui y sont liés (par rapport à la moyenne 2015-2017). Selon le projet de texte qui circulait à la veille de cette présentation, les États membres devront adopter des plans d’action nationaux comportant des objectifs contraignants de réduction. Mais ces objectifs pourront s'écarter du seuil de -50% dans les limites d'une formule qui permet aux États membres de tenir compte des progrès historiques réalisés. Le texte prévoit l’interdiction de utilisation de produits phytopharmaceutiques dans les zones sensibles (Natura 2000 notamment) et à moins de 3 mètres de celles-ci mais autorise le recours «au cas par cas» à des dérogations. De même, l’application par voie aérienne devrait être interdite «avec des dérogations limitées». Le suivi des progrès se fera par le biais des indicateurs de risque harmonisés adoptés en 2019 mais décriés par les ONG. Pour aider les agriculteurs à atteindre ces objectifs, la Commission européenne propose entre autres de renforcer le déploiement des méthodes de lutte intégrée contre les ravageurs et table sur le développement de l'agriculture de précision.