Ferme
Passion, émerveillement et pédagogie en maîtres mots
Poppy & Co est une ferme pédagogique que vous pouvez retrouver sur la commune de Saint-Julien-Du-Puy. Une réelle atmosphère de nature y règne, pour le plus grand bonheur de leurs visiteurs.
Poppy & Co est une ferme pédagogique que vous pouvez retrouver sur la commune de Saint-Julien-Du-Puy. Une réelle atmosphère de nature y règne, pour le plus grand bonheur de leurs visiteurs.
Le Paysan Tarnais est parti à la rencontre de Jean-Christophe et Sylvie, propriétaires de ce site incontournable pour les amoureux de faune et de nature. C’est depuis juillet 2020 que la ferme est officiellement implantée, et cela découle d’un projet qui a été réfléchi depuis de nombreuses années. “Notre dernière migration s’est faite depuis le département du Gard, jusqu’ici”, confie Jean-Christophe. Il n’y a pas si longtemps, il était bijoutier, et sa femme Sylvie gérait une agence d’assurance. Comme quoi, tout est possible ! Néanmoins, cela ne part pas de rien, puisqu'elle nous explique qu’elle a “toujours été entourée d’animaux”, mais elle ne veut en aucun cas les exploiter : “nous sommes plutôt dans un esprit de pensionnat, on ne fait aucune production ici.” Au total, la ferme possède une superficie d’1,2 ha, dont 7 000 m² qui sont dédiés aux plus grands animaux.
Un couple émerveillé et passionné
Jean-Christophe et Sylvie ont en effet radicalement changé de vie, afin de se mettre au chevet des animaux et de la nature : “Nous nous sommes dits qu’une autre vie était possible, et notre situation assez confortable nous a permis de nous offrir ça. On souhaitait s’éloigner de l’agitation de la ville”, expliquent-ils. Le couple adopte une vie simple, mais qui demeure spécialement bien remplie, grâce notamment à la réussite de leur projet. Ils souhaitent également dépasser les clichés de la vie à la campagne : “Non, on ne vit pas à l’âge de pierre ! Nous utilisons ce que la nature nous offre pour essayer d’en faire bon usage”, précise Sylvie. Elle poursuit : “J’apprends à vivre au rythme de la biodiversité et c’est génial, c’est une autre vie. J’ai toujours été dans l’émerveillement de ce cycle, de l’herbe qui repousse, de la capacité incroyable que possède la nature à se régénérer…" Et croyez-le, cette passion est parfaitement représentée par ce projet de ferme pédagogique, qui leur tenait tant à cœur.
Développer un esprit rural
La ferme fait également office de lieu de vie pour le couple passionné. Ils prônent clairement un esprit rural : “Nous sommes pour le développement de la ruralité au sens intelligent. C’est intéressant de remettre la campagne et la simplicité de vie au cœur de la société actuelle”, confie Sylvie. Difficile de leur identifier un “métier” en particulier, mais une chose est sûre, leur activité leur demande un travail conséquent, et parfois délicat : “Nos contraintes proviennent essentiellement de la météo, et notre boulot consiste principalement à réparer, fabriquer, clôturer…, et ce 7 jours/7 toute l’année". Le secteur d’implantation est également un atout pour le site. Située à quelques kilomètres de Lautrec et Graulhet, mais aussi à proximité d’Albi, de Castres ou de Toulouse, la ferme pédago- gique est géographiquement bien placée, et se retrouve bordée d’un cadre paisible et verdoyant.
Sylvie produit d’ailleurs ses propres confitures, avec ses récoltes ou celles de producteurs locaux, et identifie notamment le marché de Réalmont comme sa “deuxième maison” !
Le terme de pédagogie prend tout son sens
La ferme pédagogique est le cœur de ce projet passionnel, et elle exprime en même temps un vrai projet social pour Sylvie : “Partager cela avec les autres, c’est ma partie préférée, il y a une vraie vocation derrière." En effet, le site s’adresse aux familles évidemment, mais aussi et surtout aux groupes de personnes fragiles : “Nous prenons énormément de plaisir à accueillir ce public-là. Ils sont ici comme chez eux, c’est nous qui nous adaptons. L’animal est une source de bienfaits pour tout le monde, il est bienveillant. Dans ce cadre, cela permet d’établir des règles beaucoup plus cool. Et franchement, quand j’arrache un sourire à un autiste, j’ai rempli ma mission et j'en suis énormément heureuse”, confie Sylvie. La ferme pédagogique accueille aussi des groupes jeunes, notamment pour des anniversaires. En plus de leur faire découvrir le domaine de la ferme (brosser les animaux, leur donner à manger…), de petits ateliers leur sont mis à disposition. Par exemple, ils réutilisent les plumes des animaux afin d’en faire des coiffes d’indiens, ils répondent à des quizz ou participent à des ateliers collectifs, où ils doivent notamment créer une fresque, qu’ils peuvent ensuite rapporter chez eux en guise de souvenir ! Enfin, Sylvie est actuellement en train de travailler sur un projet d’association “pour se faire connaître, et pour mettre en avant ces relations entre la ruralité et la population fragile.”
De nombreux visiteurs étrangers sont aussi venus découvrir la ferme pédagogique de Jean-Christophe et Sylvie, et ils ne cachent pas leur joie : ”on ne peut pas trop s’éclipser de chez nous, notre travail ne nous le permet pas, c’est donc le monde qui vient à nous !”
Copains comme cochons !
Malgré les diverses différences, plus d’une centaine d’animaux vivent en liberté et en harmonie chez Poppy & Co, et c’est assez impressionnant pour être souligné ! Nous pouvons citer parmi eux des moutons, des chèvres, deux Cattle Highland et de nombreuses espèces volatiles. Pour Sylvie, sa mission est simple : “les nourrir et les soigner.” Elle donne d’ailleurs un petit nom à quasiment chacune de ses bêtes, et ne cache pas son admiration pour ces êtres vivants : “Les animaux ont une capacité affective énorme. Nous essayons d’amener une synergie entre eux. D’ailleurs, il y a minimum deux animaux de chaque espèce sur la ferme, afin qu’ils puissent communiquer au mieux entre eux.”
La ferme pédagogique Poppy & Co représente un endroit paisible en réel accord avec la nature, et la faune. La pollution visuelle est bien loin du cadre de vie de Jean-Christophe et Sylvie, qui n’hésitent également pas à affirmer que la seule pollution sonore à laquelle ils sont “confrontés”, est celle du chant du coq !