Moisson 2019 : vers des rendements records et de qualité ?
Trois semaines après l’arrivée des batteuses dans les parcelles d’orge, la moisson des céréales dans le Tarn affiche des chiffres satisfaisants et de bonnes surprises.
Alors que les orages violents de ces derniers jours apportent leur lot d’incertitude pour d’autres cultures, le bilan en céréales à paille s’annonce positif et sans déception. Selon Régis Hélias, ingénieur régional Arvalis Occitanie, «ce sont les conditions de fin de cycle qui ont fait la différence.» La récolte des orges, démarrée entre le 18 et le 20 juin, est à présent terminée. «C’est plutôt une bonne année», constate l’expert qui recense des zones où «la qualité et le rendement attendus ont été dépassés.» Dans la fourchette basse, on a mesuré 60 quintaux/ha mais certains agriculteurs ont touché les 100 quintaux. Ces scores s’accompagnent d’«un PS qui va tourner autour de 67 en moyenne» d’après les retours du terrain. Les essais Arvalis et les organismes stockeurs font également état de ces bons scores.
Même son de cloche pour les blés qui sont récoltés à 70 % dans le département. Les tendances sont bonnes partout et aucun décrochage d’une micro-région à l’autre n’a été observé. Seules quelques craintes restent à dissiper pour les variétés tardives. Selon Régis Hélias, elles peuvent avoir souffert de la canicule. Les premiers résultats sont bons dans le secteur du Lauragais avec des blés qui atteignent 80 à 82 de PS. Malgré ces forts rendements, certains agriculteurs se sont prémunis du risque de baisse du taux de protéine. «Ceux qui ont bien suivi les préconisations des outils de pilotage de l’azote ont maintenu les objectifs. En blé panifiable, on a mesuré 12,5 % et 14 % pour le blé de force. Ces bons chiffres découlent de l’apport au stade gonflement où certains ont apporté 70 unités alors qu’en temps normal, ils auraient fertilisé avec 40 unités», souligne Régis Hélias.
Dans l’ensemble, la qualité sanitaire devrait être bonne. Ceci «malgré les pluies régulières du printemps, qui auraient pu produire davantage de fusariose sur épi. C’est plutôt rassurant», constate le technicien. La prudence est de mise pour des blés et des triticales semés à moyenne altitude qui peuvent avoir souffert de l’arrivée de la canicule en fin de développement. Néanmoins, à l’image du Sud-Ouest, le Tarn participe à la construction d’une moisson record !
F. Roussel